30 octobre 2007

Lafarge, le développement durable a ses limites


D'un côté : les images du parc naturel de Bamburi, au Kenya, aménagé sur une ancienne carrière, ou bien la lande retrouvée de Dinmor, un site jadis exploité sur l'île d'Anglesey, au large du Pays de Galles... Autant de "bonnes pratiques" que le cimentier Lafarge se plaît à citer lorsqu'il met en avant son attachement au développement durable.


De l'autre : une histoire sans doute moins exemplaire, et au sujet de laquelle le numéro un mondial du secteur se montre plus discret. Elle concerne pourtant le "projet le plus ambitieux du groupe" : la cimenterie de Chatak, au Bangladesh, approvisionnée par un tapis roulant de dix-sept kilomètres de long qui achemine le calcaire extrait depuis la région du Meghalaya, en Inde. Un exploit tout aussi technique que diplomatique.

Or, fin avril, le ministère indien de l'environnement et des forêts a ordonné l'arrêt de l'extraction. Motif : Lafarge aurait omis de demander une autorisation lui permettant d'exploiter en zone forestière. Le cimentier assure que cette autorisation ne lui a jamais été réclamée. Et que, pour lui, la zone n'est pas forestière.

C'est sur ce point que porte la polémique. Le conservateur en chef des forêts, qui a porté plainte, estime en effet que la carrière et le rail d'évacuation sectionnent une forêt primaire qu'il convient de protéger pour sa biodiversité. Le rapport d'évaluation sur l'impact environnemental du projet, réalisé par le cabinet Environmental Ressources Management (ERM) et fourni par Lafarge, estimait, à l'inverse, que la zone possède " une diversité florale et botanique faible". Le différend a été porté devant la Cour suprême indienne, dont un premier avis est attendu aux alentours du 2 novembre.

Cette histoire est d'autant plus troublante que le cimentier est d'ordinaire cité en exemple. Le développement durable fait partie de sa carte de visite et pas un grand débat sur l'éthique des entreprises ne peut se tenir en France sans que son emblématique patron, Bertrand Collomb, devenu président d'honneur du groupe en mai, n'y soit convié.

PARTENARIAT AVEC LE WWF

L'angélisme n'est pas pour autant de mise. Le développement durable n'est pas pour Lafarge un luxe, mais une nécessité. "Il m'est très vite apparu que la poursuite de notre activité exigeait de se placer dans un cadre de responsabilité environnementale", explique Bertrand Collomb. La demande de ciment va exploser de 80 % d'ici à 2020, principalement dans les pays émergents, où le groupe réalise déjà la moitié de son chiffre d'affaires. Mais dans ces pays comme ailleurs, personne n'a envie de voir une cimenterie à sa porte : paysage détruit, bruit, vibrations, poussières, pollution...

En 2001, Lafarge a noué un partenariat avec le WWF, qui l'accompagne dans sa démarche de responsabilité. L'organisation non gouvernementale l'aide à préserver la biodiversité sur ses sites d'exploitation et suit ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Lafarge qui, en 2006, a relâché dans l'atmosphère 93,5 millions de tonnes de CO2, soit autant que la Grèce, s'est engagé à réduire de 20 % d'ici à 2010 les émissions par tonne de ciment produite. A ce jour, l'entreprise déclare les avoir réduites de 14,2 %.

"Tout n'est pas parfait chez Lafarge, admet Jean-Paul Jeanrenaud, du WWF, mais Lafarge fait preuve de transparence." La position de l'ONG n'est pas confortable : dès que Lafarge est prise à partie quelque part dans le monde, c'est vers elle qu'on se tourne. Mais comment pourrait-elle être au courant de ce qui se passe dans les deux mille implantations de la multinationale ?

Lafarge, comme toutes les grandes entreprises françaises, publie chaque année un rapport de développement durable. Fait peu fréquent, elle y donne la parole aux ONG, dont les commentaires sont parfois critiques. Dans la limite des informations en leur connaissance, évidemment. Les commissaires aux comptes du cabinet Ernst & Young, qui certifient le rapport, n'ont, eux aussi, qu'une vision partielle de la situation. Ils le reconnaissent d'ailleurs prudemment, en précisant que leur travail ne couvre qu'un quart des initiatives de Lafarge dans le domaine environnemental. En 2006, leur certification repose sur la visite de seulement sept sites.

Les grandes ONG françaises admettent ne pas avoir les moyens de passer au crible le discours des multinationales. Et les cabinets d'audit et agences de certification sont soumis à des devoirs de réserve ou pris dans des relations de clientèle qu'ils reconnaissent sans difficulté.

Il faut finalement se tourner vers une religieuse passionnée par le monde de l'entreprise pour entendre une parole plus libre : Cécile Renouard, diplômée de l'Essec, soeur de l'Assomption, a fait sa thèse sur La Responsabilité éthique des multinationales (Presses universitaires de France, 2007). Elle a suivi Lafarge sur le terrain. "Le décalage existe entre le discours tenu au siège et la réalité des filiales, observe-t-elle. Les entreprises ont tendance à jouer sur la publication de leurs meilleures pratiques, sans se soucier de leur transposition dans d'autres pays au contexte différent sinon plus difficile. Lafarge comme les autres."

Laurence Caramel
Article paru dans Le Monde, édition du 30.10.07.

L'environnement, parent pauvre des rapports d'entreprises

Depuis 2003, les entreprises françaises cotées sont obligées de rendre compte de leur gestion sociale et environnementale dans leur rapport annuel. Mais, selon une étude du Centre français d'information sur les entreprises, qui a passé en revue ces rapports, très peu d'informations y sont en réalité données sur les risques environnementaux et leur prévention. "La question des rejets, des nuisances et des déchets fait curieusement défaut dans de nombreux rapports, même si les émissions de gaz à effet de serre font désormais l'objet d'une attention (presque) générale", note l'étude, qui décerne la meilleure note du "reporting environnemental" à Accor et à BNP Paribas.

29 octobre 2007

Le Bâtiment: chiffres clé

  • 28,35 milliards d'Euros, la facture énergétique s'envole

Elle augmente de 24% en 2004. C'est la conséquence directe de l'envolée des prix du pétrole et de la hausse de l'ensemble des combustibles importés.
Cependant, le taux d'indépendance énergétique reste stable, à 50,2% et le taux d'intensité énergétique primaire enregistre une baisse de 1,6%.

28,35 milliards d'Euros, la facture énergétique s'envole

  • Après la baisse de 2003, la consommation finale dans le secteur bâtiment progresse à nouveau légèrement de 0,3%

La consommation finale dans le résidentiel-tertiaire, en progression constante (+25,3%) de 1973 à 2002, et après une baisse de 2% en 2003 repart légèrement à la hausse pour s'établir à 69,8 Mtep en 2004.

Cette hausse est tirée par les consommations de gaz, 22,5 Mtep (+1,9%), et d'électricité, à 22,8 Mtep (+1,5%). À l'inverse, la consommation de pétrole poursuit sa baisse, 15,4 Mtep (-2,8%) de même que le charbon, 0,4 Mtep.

La consommation d'énergies renouvelables thermiques est également en perte de vitesse (-1%), 8,7 Mtep, résultat d'un recul du chauffage au bois.

Globalement, l'évolution de la consommation du résidentiel-tertiaire reste nettement en retrait par rapport à la tendance moyenne de progression de 1,2% observée depuis 1990. Ceci est essentiellement lié au ralentissement du pouvoir d'achat des ménages, au niveau élevé des prix de l'énergie, à la pression normative et réglementaire (RT2000) et à une prise de conscience des citoyens de l'importance de la maîtrise de l'énergie dans la lutte contre le changement climatique.


  • 547.6 TWh : la consommation finale totale dans le résidentiel, progresse faiblement (+0.5%)

En 2004, la consommation d'énergie finale, hors bois, est de 459.8 TWh. Le bois, 87.6 TWh, représente 16% de la consommation totale. La part du gaz continue de progresser tandis que le fioul perd, d'année en année, des parts de marché.

547.6 TWh : la consommation finale totale dans le résidentiel, progresse faiblement  (+0.5%)

  • 7 millions de ménages équipés d'un chauffage électrique souvent associé à un chauffage au bois

Malgré son coût d'utilisation élevé, le chauffage électrique pousuit sa progression notamment dans les logements récents.
En 2004, 7.1 millions de ménages se chauffent à l'électricité dont la consommation se stabilise à 40.6 TWh. Près de 60% déclarent l'utiliser en chauffage principal et plus de 30% en chauffage d'appoint.
Dans les maisons individuelles il est fréquemment associé à un chauffage au bois.


  • Dans le tertiaire la consommation finale totale, 218,5 TWh, et les consommations unitaires moyennes se stabilisent.

La superficie chauffée représente 839 259 000 m² dont 43,6% au gaz, 24% au fioul et 22,5% à l'électricité qui progresse de 1,5% en 1 an.

Dans le tertiaire la consommation finale totale, 218,5 TWh, et les consommations unitaires moyennes se stabilisent.

  • La consommation d'énergie du patrimoine communal représente une charge de 31,4 euros par habitant

La consommation totale d'énergie finale du patrimoine géré directement par les communes de la métropole est estimée à 29,8 milliards de kWh en 2000, toutes tailles de communes confondues, soit 510 kWh par habitant en moyenne .


  • 21% des émissions de gaz à effet de serre imputables en 2004 au secteur bâtiment

Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) hors puits de carbone se stabilise en 2004, à 647 Mt équivalent CO2 (-0,2%). Le résidentiel-tertiaire contribue à 21% des émissions. En 2003, avec 492 kt, les émissions de SO2 continuaient leur baisse. Cette tendance se poursuit en 2004, avec 485 kt (-1,4%). Le secteur bâtiment représente 12% de ces émissions.

21% des émissions de gaz à effet de serre imputables en 2004 au secteur bâtiment

  • 362 887 logements mis en chantier en 2004

En 2004, la construction neuve connaît une forte accélération : 362 887 logements sont mis en chantier, contre 314 364 en 2003 (+15,6%). Ce niveau dépasse très largement celui de 1999, point culminant des dix dernières années.

Cette embellie profite également aux bâtiments non-résidentiels en 2004 : 36 628 milliers de m² sont mis en chantier, contre 35 640 milliers de m² en 2003 (+2,5%). Les surfaces autorisées ont cependant baissé de 1,1%.

362 887 logements mis en chantier en 2004

  • 105,4 Milliards d'Euros HT de chiffre d'affaires en 2004 pour les entreprises du BTP

En 2004 l'activité du secteur du bâtiment a généré un chiffre d'affaires de 105,4 milliards d'Euros HT, en progression de 4,5%, tiré par le dynamisme du secteur résidentiel (+6%), en particulier dans la construction (+10%).
Les effectifs dans le secteur sont estimés à 1 297 000 emplois dont 80% de salariés employés dans 287 000 entreprises.

  • 31 millions de tonnes de déchets

Les déchets du secteur du bâtiment représentaient en 1999 environ 31 millions de tonnes, soit une contribution de 5% au tonnage global des déchets produits en France.
Dans cette branche prédominent les produits inertes mélangés (36%), les associés isolants (14%),les associés plâtre (13%) et le béton armé (13%).

31 millions de tonnes de déchets

Données issues de l'ADEME:
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12612

L'efficacité énergétique des bâtiments

Un contexte en évolution rapide
  • La contrainte environnementale
Le dernier rapport rendu par le groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du climat (GIEC) a confirmé le relèvement de la température moyenne de l'atmosphère terrestre de 1,5 à 6 °C d'ici à la fin du siècle. La valeur réelle dépendra essentiellement de l'importance et de la date d'application des politiques publiques mises en œuvre par les pays les plus consommateurs d'énergie.

Ce réchauffement a déjà provoqué des perturbations climatiques ayant des répercussions humaines gravissimes. Celles-ci seront de plus en plus importantes dans l'avenir. Pour limiter celles-ci et assurer le développement durable de nos sociétés, il est maintenant admis qu'il faudra diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de la planète à l'horizon 2050.

  • Un objectif politique affirmé
En tenant compte de la marge de manœuvre très réduite des pays en voie de développement, dont les émissions vont s'accroître fortement, cela signifie diviser par quatre ou cinq les émissions des pays industrialisées en moins de cinquante ans. La France a d'ores et déjà inscrit cet objectif dans sa stratégie nationale de développement durable présentée en juin 2003 et dans son Plan Climat présenté en juillet 2004.

Tenir cet objectif permettra d'aboutir à une concentration supportable de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, évaluée à 450 parties par millions (ppm), contre 380 ppm actuellement et 280 ppm avant l'ère industrielle.

  • Conséquences pour le secteur bâtiment
Dans le secteur du bâtiment, la consommation moyenne annuelle d'énergie est proche de 400 kWh d'énergie primaire par m² chauffé. La contrainte de réduction des émissions de CO2, mais également la hausse inéluctable du coût de l'énergie liée à l'épuisement progressif des ressources, nécessiteront de parvenir à une consommation moyenne d'énergie primaire de l'ordre d'une centaine de kWh/m² en 2050 pour l'ensemble des bâtiments en service, dont environ 50 kWh/m² d'énergie primaire pour les usages de chauffage de locaux et de l'eau chaude sanitaire.

Le poids du secteur du bâtiment
  • Premier consommateur d'énergie

C'est en France le plus gros consommateur d'énergie parmi tous les secteurs économiques, avec 70 millions de tonnes d'équivalent pétrole. Soit 43 % de l'énergie finale totale et 1,1 tonne d'équivalent pétrole consommée annuellement par chacun d'entre nous.

Cette énergie consommée entraîne l'émission de 120 millions de tonnes de CO2 représentant 25 % des émissions nationales et 32,7 millions de tonnes de carbone. Cette quantité est du même ordre de grandeur que celle des déchets de chantiers de bâtiments ou des déchets des ménages. C'est aussi une demi-tonne de carbone émise dans l'atmosphère chaque année par chacun d'entre nous. Toutes ces valeurs devront être divisées par quatre en 2050.

  • Un secteur réputé lent à évoluer
Cependant le flux annuel de constructions (300000 logements et de 14 millions de m² de bâtiments tertiaires chauffés), le stock de bâtiments (près de 30 millions de logements et de plus de 814 millions de m² de bâtiments tertiaires chauffés) et leur très longue durée de vie constituent des caractéristiques à priori pénalisantes pour des progrès rapides du secteur.

Si cette rigidité du secteur et son inertie ont longtemps été considérés comme des handicaps par comparaison à des secteurs plus réactifs, tels que les secteurs de l'industrie ou des transports, on peut constater que le secteur du bâtiment est maintenant apprécié de façon beaucoup plus favorable.

Une vision nouvelle du secteur bâtiment
  • Un acteur clé

Le secteur du bâtiment se positionne dorénavant comme un acteur clé pour parvenir à résoudre les inquiétants défis environnementaux auxquels nous devons faire face.

Cette évolution est liée à une prise de conscience récente que ce secteur pourrait bien être le seul qui offre des possibilités de progrès suffisamment fortes pour répondre à nos engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  • Des voies de progrès

On constate en effet que les voies de progrès dans le secteur du bâtiment peuvent être bien mieux identifiées maintenant qu'au cours des années passées. Ceci grâce à la valorisation de différents aspects :

  • les bâtiments peuvent utiliser plusieurs sources d'énergie, dont les énergies renouvelables. Ces énergies peuvent être combinées. Elles peuvent, le cas échéant, changer plusieurs fois sur la durée de vie du bâtiment ;
  • les travaux d'amélioration des performances énergétiques des bâtiments peuvent être programmés sur plusieurs années et cette évolution renforce à chaque fois la valeur patrimoniale du bien ;
  • les occupants des bâtiments ont des comportements d'usage relativement constants au cours du temps. Leurs besoins évoluent sur des cycles longs, sans rupture brutale, et peuvent raisonnablement être anticipés.
Plus d'informations:
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12624

19 octobre 2007

Dell lance son concours pour l'écologie

Confirmant sa position de société high-tech respectueuse de l'environnement, Dell vient de lancer son concours « ReGeneration » ('International Green Computing Technology Design Competition').

Les amateurs, particuliers et étudiants en design, sont invités à proposer, de janvier à avril 2008, leurs projets de conception et d'innovation pour des « technologies vertes » qui limitent l'utilisation de certains produits et composants néfastes pour l'environnement. « Nous voulons que les meilleures idées des étudiants, des amateurs d'informatique et d'autres passionnés, aident les technologies à protéger notre environnement », a déclaré dans un communiqué Ken Musgrave, directeur en charge du design industriel chez Dell.

L'évènement est soutenu par l'Industrial Designers Society of America. En mai prochain, un jury d'experts sélectionnera 5 finalistes qui, chacun, recevront 10.000 dollars. Le projet plébiscité par le vote des internautes sera également récompensé. Cette initiative du fabricant américain de PC fait suite à la présentation récente de sa politique de diminution des émissions de gaz carbonique (composants moins gourmands en énergie et utilisation d'énergies renouvelables).

Article issu de Clubic

ÉLECTRICITÉ PHOTOVOLTAÏQUE: Bilan énergétique

L'électricité produite par une installation photovoltaïque est sans pollution, il n'y a pas d'émissions de gaz à effet de serre ou de déchets. Les avantages environnementaux sont immenses ; mais, il faut fabriquer, installer et éventuellement recycler les composants du système.

Donc la question : Quel est le bilan énergétique d'un système Photo ?

Ou : Pendant combien de temps un panneau photovoltaïque doit-il fonctionner afin de remplacer l'énergie utilisée pour sa fabrication?

La réponse à ces questions a été le sujet de plusieurs études (voir Références en bas de page), en bref :

- Il faut de 2 à 4 ans pour un système Photovoltaïque utilisant des cellules poly cristallines. Les variations sont dues au climat local et à l'inclinaison des modules (en toiture ou en façade)

- Il faut moins de 3 ans pour un système Photovoltaïque utilisant des modules photovoltaïques amorphes.

Avec une durée de vie de 30 ans, on peut dire qu'un système photovoltaïque va produire de l'électricité sans aucune pollution pendant près de 90% de sa vie.


Bilan énergétique d'un système solaire photovoltaïque raccordé au réseau

La consommation d'énergie nécessaire pour la fabrication de systèmes photovoltaïques est comparable avec l'énergie consommée dans l'extraction, le transport et le raffinage des énergies fossiles, mais celles-ci vont ensuite produire des déchets et contribuer à la pollution.

Une étude (publiée en avril 2006) réalisée par l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA), donne une analyse comparée du bilan énergétique de systèmes photovoltaïques dans le monde.

Les conclusions de l'étude pour la France



PARIS LYON MARSEILLE
toiture façade toiture façade toiture façade
Production annuelle (kWh/kWc) 872 595 984 632 1.317 878
Temps de retour énergétique en années 2,9 4,3 2,6 4,0 1,9 2,9

D'après le document en anglais "Compared assessment of selected environmental indicators of photovoltaic electricity in OECD cities. "Voir Brochure-indicateurs_26_pays.pdf


L'énergie grise

On appelle " énergie grise" l'énergie nécessaire pour permettre la consommation de l'énergie utile

Si l'on prend l'exemple du chauffage à mazout, la mesure du niveau du réservoir constitue la seule indication de la consommation d'énergie qui est fournie. Mais a cette consommation directement perceptible s'ajoutent les éléments suivants:
- production du carburant (extraction et transport du pétrole, raffinage, désulfuration, livraison)
- construction de la chaudière à mazout (fabrication, chauffage et éclairage des usines correspondantes)
- construction des infrastructures (réservoir à mazout et cheminée, énergie électrique pour l'exploitation de la chaudière et des pompes de circulation)
- entretien du système de chauffage (pièces de rechange, ateliers de service technique, ramoneur, contrôle officiel des valeurs d'émission)
- élimination ou recyclage (chaque étape du processus produit des déchets).

La somme de l'énergie consommée pour ces besoins annexes est appelée "énergie grise" et il faut une certaine quantité afin de produire de l'énergie utile. Cependant, le rapport entre l'énergie grise et l'énergie utile est positif pour les énergies renouvelables et négatif pour tous les autres supports énergétiques.

Quel est l'énergie grise incorporée dans l'installation et l'utilisation d'un système photovoltaïque ?

Les cellules photovoltaïques mono et polycristallines sont fabriqués à partir de tranches de silicium cristallisé. La purification et la cristallisation de silicium sont les parties du procédé de fabrication qui demandent le plus d'énergie. Ensuite, il faut couper le cristal en tranches et les assembler en module.

Le calcul de l'énergie consommée pendant ce procédé est complexe car l'industrie photovoltaïque récupère une partie du silicium de l'industrie micro-électronique et d'autres facteurs concernant le conditionnement entre en jeu. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système photovoltaïque raccordé au réseau est estimée à environ 600 kWh/m2.

Dans le cas le modules photovoltaïques amorphes, très peu de matériau semi-conducteur est utilisé et c'est la fabrication du support de la couche mince qui demande la plus grande quantité d'énergie. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système photovoltaïque raccordé au réseau est estimée à environ 420 kWh/m2.

La croissance constante du marché mondial encourage l'industrie photovoltaïque à améliorer les performances des modules et des procédés de fabrication industrielle. Ainsi la part d'énergie grise diminue par rapport à la productivité globale.


L'énergie grise incorporée dans les systèmes photovoltaïques
mesurées en années de production, suivant les techniques
actuelles et les techniques prévisibles dans un avenir proche.
D'après le NREL, Ministère de l'Énergie des Etats-Unis

Et les éoliennes ?

Les éoliennes les plus performantes produisent jusqu'à 35 fois plus d'énergie qu'il a fallu consommer pour leur fabrication.
D'après une étude (avril 2005) du fabricant Vestas au Danemark:
- L'éolienne "off shore" V90 de 3 MW produit l'énergie nécessaire pour sa fabrication dans 6,8 mois et elle est conçue pour fonctionner 20 ans. Pendant ces 20 ans, elle doit produire 280.000 MWh et ainsi évite l'émission de 230.000 tonnes de CO2 (par rapport aux émissions d'une centrale thermique au charbon utilisée au Danemark, et en France pendant l'hiver).
De plus, la plupart des composants de l'éolienne peuvent être recyclés en fin de vie.

Recyclage des panneaux photovoltaïques

La plus ancienne centrale solaire allemande de 600 kW, sur l'Île de Pellworm dans la mer du Nord a dépassé la durée de vie prévue de 20 ans, et sera réhabilité.
L'entreprise Solar World AG (www.solarworld.de) propose de recycler les modules
photovoltaïques fabriqués par AEG-Telefunken en 1983. Les panneaux seront d'abord fondus afin de séparer les composants. Ensuite, les cellules en silicium seront soumises à un procédé de purification qui va permettre leur réutilisation dans des nouveaux modules photovoltaïques.

Ces nouveaux panneaux photovoltaïque auront une garantie de 25 ans et l'énergie grise incorporée seront nettement inférieure aux panneaux avec des composants neufs.

Quelques références sur le web

Une étude (publiée en avril 2006 en anglais) réalisée par l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA) "Compared assessment of selected environmental indicators of photovoltaic electricity in OECD cities. "Voir Brochure-indicateurs_26_pays.pdf

Un document de synthèse en anglais sur le site du NREL (National Renewable Energy Laboratory) qui est un laboratoire du Ministère de l'Énergie des Etats-Unis. http://www.nrel.gov/docs/fy04osti/35489.pdf

L'énergie "grise" (Markus May, Sonnen Energie - No6/97, décembre 1997) http://membres.lycos.fr/yvesrenaud/Ecologie/grise.html

Et le site de Jean-Marc Jancovici avec des chiffres et des idées concernant l'énergie et le réchauffement de la planète http://www.manicore.com/documentation/environnement_prospective.html



Etude issue du site: http://www.outilssolaires.com/pv/prin-bilan.htm

15 octobre 2007

Iphone: Apple de nouveau épinglé par Greenpeace

Dernière provocation en date de l'organisation écologiste Greenpeace : une vidéo qui fustige Apple pour avoir utilisé dans son téléphone mobile iPhone des composants chimiques jugés dangereux que d'autres fabricants comme Nokia ou Motorola ont déjà éradiqué de leurs produits. Greenpeace tance vertement Apple et Steve Jobs, lequel publiait en mai dernier une lettre ouverte dans laquelle il se félicitait des progrès accomplis par la firme en matière de respect de l'environnement.

Greenpeace explique avoir disséqué un iPhone et découvert que l'appareil contenait des agents ignifuges bromés, concentrés dans l'antenne jusqu'à représenter 10% de son poids total, ainsi que des phtalates toxiques, localisés dans le revêtement plastique des écouteurs. L'organisation remarque par ailleurs que la batterie de l'iPhone, collée à l'intérieur du boitier, se prête particulièrement mal à l'extraction, ce qui risque de poser problème au moment du recyclage des combinés usagés.

En conséquence, Greenpeace appelle Apple à respecter les engagements formulés par Steve Jobs et à faire au moins aussi bien que ses concurents Nokia, Motorola ou Sony Ericsson, qui ont déjà avec succès évincés certaines substances dangereuses de leurs téléphones mobiles.

http://www.youtube.com/watch?v=dBF_AkaXRG4

Brève issue de clubic.
Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (3): Prix international d'architecture durable

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Prix international d'architecture durable

Lundi 24 septembre 2007 le jury du prix international d'architecture durable « Collection manifeste d'architecture du XXIème siècle en Seine Aval » réuni à la Villa Savoye à Poissy a désigné son lauréat, l'architecte autrichien Hermann KAUFMANN, pour la construction de la 1ère maison du musée à ciel ouvert de la Seine aval dans les Yvelines.
Un prix spécial du jury a été décerné à l'architecte indien Balkrishna DOSHI

En avril 2006, le Conseil général des Yvelines, l'Etablissement public d'aménagement du Mantois Seine Aval (EPAMSA) et la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, ont lancé un prix international d'architecture durable : la « Collection manifeste d'architecture du XX° siècle en Seine Aval ». Il vise à récompenser un architecte pour son travail en termes de développement durable. Chaque année, le lauréat de ce grand prix d'architecture construira dans l'une des 51 communes de Seine-aval, une habitation témoin de sa réflexion en matière d'architecture durable. En 2058, ce seront donc 51 maisons qui marqueront la Seine-Aval d'une empreinte architecturale sans précédent, dans les pas de Le Corbusier et sa Villa Savoye à Poissy ou de Mallet-Stevens avec la villa Paul Poiret, à Mézy-sur-Seine.

La cérémonie de remise du prix s'est déroulée en présence de Pierre Bédier, Président du Conseil général des Yvelines, François de Mazières, Président de la Cité de l'architecture et du patrimoine, Nicolas Samsoen, Directeur général de l'Etablissement Public d'Aménagement du Mantois Seine-aval, des membres du jury et des 5 architectes nominés.

La collection manifeste d'architecture du XXième siècle en Seine Aval : un projet "éco-culturel" pour le territoire des Yvelines

Le prix international d'architecture durable « collection manifeste d'architecture du XXIème siècle en Seine Aval » porté par l'EPAMSA, la Cité de l'architecture et du patrimoine et le Conseil général des Yvelines est avant tout un projet pour le territoire de la Seine Aval, situé sur la partie nord du département des Yvelines. Il s'inscrit dans le cadre de l'OIN décidée le 6 mars 2006 dont l'objectif est de faire du territoire de la Seine Aval, puissant pendant les Trente Glorieuses, puis lourdement frappé par la désindustrialisation et marginalisé par la dynamique des villes nouvelles, un espace de développement de premier plan.

Au plan local, l'OIN Seine Aval est née d'une volonté de revanche, d'une mobilisation collective des habitants, des élus, des décideurs de ce territoire et de celle en particulier du Président du Conseil général, Pierre Bédier, qui en est l'initiateur. Ce projet doit permettre le rééquilibrage avec les autres territoires Yvelinois, conformément aux orientations du Schéma départemental pour un développement équilibré des Yvelines (SDADEY).

Pour ce qui est du prix international d'architecture durable, la collection des 51 constructions qui va constituer progressivement un véritable musée à ciel ouvert, a pour ambition de contribuer au projet de développement et de renouveau du territoire porté de l'OIN.
Ce projet unique au monde dans sa durée, son ambition et sa nature va en effet permettre de marquer la Seine Aval d'une emprunte nouvelle basée sur un patrimoine architectural exceptionnel et exemplaire en terme de développement durable.
Au-delà, il va faire bénéficier à l'ensemble du territoire des Yvelines d'un rayonnement culturel international nouveau.
Pour le Conseil général, ce projet est particulièrement représentatif de la volonté départementale d'agir pour un développement intelligent et durable du territoire.


« Durant 30 ans, a été fait sur le territoire de Seine Aval tout ce qu'il ne fallait pas faire en termes de développement durable. On a fait du développement consommateur d'énergie, gaspilleur d'espaces et massacrant les paysages donc aujourd'hui, l'idée est d'inverser tous ces principes en Seine Aval et plus largement dans l'ensemble du département des Yvelines.

La Seine Aval doit désormais devenir exemplaire en matière de développement durable. Il faut bien sûr penser au patrimoine que nous laisserons aux générations futures

Je crois en la puissance des oppositions pour créer l'étincelle, pour créer l'image et c'est pour cela que nous nous engageons dans ce défi : faire qu'ici où le développement n'était pas durable, il le devienne enfin.

Pour le Conseil général des Yvelines, cette opération est, avec le musée Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye et l'Abbaye de Port Royal, l'un de nos projets culturels phares. »

Le Président du Conseil général


Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (2): Grands prix du salon Ecobuilding

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Grands prix du salon Ecobuilding:
Le salon professionnel international de la performance énergétique et environnementale des bâtiments et du développement durable des territoires, Ecobuilding Performance se tient du 18 au 20 septembre 2007 à Paris Expo. Le 18 septembre, Jean-Pierre Bardy, inspecteur général des Ponts et Chaussées, sous directeur à la direction générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, directeur de la qualité du développement durable de la construction, ministère de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables, a remis les Grand prix EcoBuilding Performance.
Les Grands Prix Ecobuilding Performance visent à mettre en avant des actions concernant les performances énergétiques et environnementales des bâtiments et le développement durable des territoires. Les Grands Prix récompensent les équipes d'acteurs ayant contribué à des opérations de construction, d'adaptation ou de gestion de bâtiments ou des projets d'aménagement, de renouvellement ou de gestion du cadre de vie bâti des territoires. Toutes ces opérations sont réalisées ou à minima décidées.

3 Grands Prix ont été décernés :

-Le Grand Prix ''Efficacité Energétique et Environnementale des Bâtiments'' 2007 récompense l'Assemblée Nationale du Pays de Galles (Cardiff, achevé en 2005) pour son recours à la ventilation naturelle, maîtrise de l'éclairage, récupération des eaux pluviales (Conception : Rogers Stirk Harbour & Partners, ARUP).

Le Mentionné 2007 de ce prix sont les bureaux du SYDEL 71 à Mâcon, en chantier dont l'Architecte est Nicolas Favet.

-Le Grand Prix ''Cadre de Vie Bâti Durable'' a été attribué au quartier d'Eco - Viikki en Finlande. Le Mentionné 2007 de ce prix récompense la Cité-jardin du Petit Bétheny (Bétheny, achevé) qui concerne 111 logements individuels et 100 logements collectifs dont l' Architecte est BCDE.

-Le Grand Prix ''Bâtiment de Très Grande Hauteur'' a été attribué à la Ville d'Issy-les-Moulineaux, pour la Tour Mozart qui concerne la déconstruction/reconstruction d'une tour obsolète et amiantée. Sa livraison est prévue en 2010 (Conception : Arquitectonica). Le Mentionné 2007 : le projet de Tour Maroc Telecom à Rabat s'est vu attribuer une mention pour ce prix. Le projet dont le concepteur est Jean-Paul Viguier, est en cours d'appel d'offres.

Un prix spécial du jury a été attribué au Village d'Arunthangavillai (Inde, achevé) qui a reconstruit 25 maisons en prenant en compte à la fois l'urgence et les besoins pérennes des habitants (Conception : Architecture & Développement).

Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (1): Zumtobel group award

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Zumtobel group award:
A l'origine de ce prix, l'entreprise de luminaires autrichienne basée à Dombirn, Zumtobel, consciente de l'enjeu et de ses responsabilités dans le réchauffement planétaire, a eu l'idée de s'associer à The International Architecture Forum Aedes, engagé depuis déjà longtemps dans les recherches sur l'architecture durable.
Vendredi 14 septembre 2007, dans le célèbre centre d'exposition Kunsthaus de Bregenz en Autriche, plus de 300 invités, comprenant les principaux architectes, artistes et journalistes internationaux, ont assisté à la remise d'un prix de 140 000 € récompensant des projets d'architecture contemporaine et d'ingénierie à la fois respectueux de l'environnement, non-polluants et inscrits dans un souci de développement durable.

Cette récompense se divise en deux catégories :

La catégorie « Environnement construit » concernait des réalisations exceptionnelles, mises en oeuvre ces deux dernières années, dans les secteurs de l'architecture, l'ingénierie et la conception urbaine. Le Jury a récompensé l’agence Morphosis Architects pour la construction du "Bâtiment Fédéral de San Francisco", convaincu par son système de ventilation naturelle et son utilisation ingénieuse de l'espace. Par ailleurs, le bâtiment combat avec succès la pollution en milieu urbain. Thom Mayne, Président de l'agence, a remis son prix de 80 000 € à l'association environnementale américaine Global Green. Le Directeur de l'association, Matt Petersen, s'est déclaré très touché par ce geste généreux qui apporte une aide précieuse aux opérations de secours, comme la reconstruction de la Nouvelle Orléans suite au passage de l'ouragan Katrina.

La catégorie « Recherche & Initiative » avait pour objectif d'honorer les initiatives et les projets de recherches en cours de la part d'organisations non-gouvernemantales, d'étudiants, de groupes indépendants ou individuels. Le prix a été attribué à Schlaich Bergermann Solar, Stuttgart (Allemagne), pour la conception de la "Solar Updraft Tower". Basée sur une idée à la fois simple et brillante, cette tour transforme l'énergie solaire en électricité en utilisant les ressources locales existantes. Ce projet est particulièrement adapté et bénéfique pour les pays en voie de développement.

Ces deux projets ont été sélectionnés parmi une liste de 40 projets, tous soumis à un réseau mondial d'experts en architecture et ingénierie.

Publié pour le Blog Action Day

12 octobre 2007

Le Nobel de la paix décerné conjointement à Al Gore et au GIEC



L'ancien vice-président américain Al Gore et le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont obtenu, vendredi 12 octobre, le prix Nobel de la paix 2007. Le prix leur est conjointement décerné "pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements", a déclaré, à Oslo, le président du comité Nobel norvégien, Ole Danbolt Mjoes.

Ancien vice-président de Bill Clinton et candidat démocrate malheureux à la Maison Blanche en 2000, Al Gore, 59 ans, est revenu sur le devant de la scène l'an dernier avec son livre et documentaire, Une vérité qui dérange, qui tire la sonnette d'alarme face au réchauffement de la planète. Primé aux Oscars, le film de 96 minutes a contribué à vulgariser un sujet complexe et à sensibiliser l'opinion publique à la menace climatique. "L'ex-futur président des Etats-Unis d'Amérique", comme Al Gore se présente avec dérision, a été consacré cette année par le magazine Time comme l'une des 100 personnalités les plus influentes au monde. Dès l'annonce du comité Nobel, il s'est dit "très honoré", affirmant que "cette récompense a encore plus de signification car j'ai l'honneur de la partager avec le GIEC, l'organisme scientifique le plus important au monde".

"NOUS SOMMES TOUS DANS LE MÊME BATEAU"

Réalisant un véritable travail de fourmi, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) expertise et compile les recherches effectuées par des milliers de scientifiques à travers le monde. Ses rapports, résultats de délicates tractations entre délégations des différents Etats, fournissent un solide socle de connaissances aux décideurs politiques. Parmi ses principales conclusions, le GIEC prédit une hausse de 1,8 à 4 °C de la température moyenne planétaire d'ici à 2100, un réchauffement dont l'origine "très probable" est liée à l'activité humaine. Limiter cette hausse à 2 °C aurait un coût "relativement modéré", selon les chercheurs, soit une baisse de 0,12 % du taux de croissance du PIB à partir de 2030.

"Je ne suis qu'un symbole", a réagi le président du GIEC, l'Indien Rajendra Pachauri. "Les vrais lauréats de cette récompense, ce sont la communauté scientifique, qui contribue aux travaux du GIEC, et les gouvernements qui soutiennent son action", a-t-il dit, espérant que l'attribution du Nobel à des défenseurs de l'environnement crée un "sentiment d'urgence" face à la question du réchauffement climatique. "Nous sommes tous dans le même bateau", a-t-il conclu.

MESSAGE FORT À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

La distinction d'Al Gore et du GIEC parmi les 181 candidats en lice cette année lance un message fort à la communauté internationale, à quelques semaines de la conférence de Bali sur le changement climatique, qui se déroulera du 3 au 14 décembre. Celle-ci doit tracer la feuille de route pour de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre au-delà de 2012, après l'expiration de la première phase du protocole de Kyoto. Un texte que M. Gore a négocié pour les Etats-Unis, mais que George Bush n'a pas ratifié.

Le Nobel – un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,09 million d'euros) – leur sera remis à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, le savant et philanthrope suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite.


Source: Le Monde

11 octobre 2007

Le bâtiment, sa durabilité et ses risques sanitaires

Une polémique commence à enfler autour du rapport sur les causes du cancer en France rendu public jeudi 13 septembre dernier par un comité d’experts scientifiques. Ce rapport considère que les causes environnementales (qualité de l’aire, de l’eau, etc.) des cancers en France sont très faibles (moins de 1%) et met l’accent sur les causes comportementales (tabagisme, alcoolisme, etc.). Très critiqués par les scientifiques comme par les ONG, sa méthodologie comme son opportunité en pleine préparation du Grenelle de l’environnement sont mises en cause.

Ce débat ne peut rester étranger aux architectes tant il les interroge sur leur responsabilité de concepteurs des bâtiments où nous vivons et de prescripteurs des matériaux utilisés.

Les architectes dénoncent les dérives normatives qui conduisent à une utilisation de solutions techniques dissociées du contexte global de la construction. Les architectes revendiquent donc d’une part la garantie du processus de concertation et d’utilisation des matériaux et procédés les plus performants au regard de cet objectif. Ils condamnent d’autre part la sur-utilisation de la sous-traitance ces dernières années, qui a pour conséquence une détérioration de la qualité des mises en oeuvre par la restriction des choix techniques et des matériaux utilisés ainsi que par la spécialisation étroite des tâches.

On remarquera par ailleurs que nombre de matériaux sont autoproclamés « sains » sans études réelles. Il est donc nécessaire que les études scientifiques progressent et que le monde du bâtiment soit organisé de manière à les recevoir.

En outre, d’un point de vue écologique, un matériau sain n’est pas forcément un matériau écologique. Il est particulièrement délicat de définir et qualifier un matériau sain, si on n’examine pas l’ensemble de son cycle de vie et de ses impacts, notamment sous l’angle de sa « renouvelabilité » s’il s’agit d’une ressource ou d’un matériau naturel.

Pour construire durable, il faut reconsidérer les responsabilités de la chaîne de construction, de l’industrie des matériaux, à la conception et à la mise en oeuvre. Pour ce faire, les architectes proposent de revaloriser à travers la formation, les métiers du bâtiment tels que les maçons, les carreleurs, les charpentiers etc., car c’est aller dans le sens du développement durable. Les chambres des métiers du secteur du bâtiment (CAPEB, Compagnons, PME…) doivent saisir cet enjeu économique primordial pour le développement de l’emploi et l’amélioration de la qualité du bâtiment.


>> Pour en savoir plus sur les matériaux sains :
La lettre info n°5 des architectes au cœur du Développement durable

>> Pour en savoir plus sur le rapport sur les causes du cancer en France:
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13999
http://www.grenellorama.fr/2007/09/14/cancer-un-rapport-de-propagande/

Chaudières à bois : une alternative aux énergies fossiles

Largement répandu dans les pays nordiques, le chauffage au bois-énergie est encore peu développé en France. Il intéresse pourtant de plus en plus collectivités et particuliers en raison de la hausse du prix des énergies fossiles.
Le bois, première énergie renouvelable en France, est destiné à être de plus en plus prisé. L’installation d’une chaudière bois coûte certes plus cher qu’une chaudière fioul ou gaz, mais elle bénéficie d’un crédit d’impôt de 50 % et de diverses subventions selon les régions. Le coût du combustible, sous forme de bûches, granulés ou autres bois déchiquetés est quant à lui très économique. En outre, répondant à tous types d’installation, les chaudières au bois-énergie ont des performances élevées et permettent la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Elles n’ont aujourd’hui plus rien à envier aux chaudières "classiques"…
Quelques produits


Chaudières automatiques à granulés de bois : le chauffage bois facile.
La hausse des prix de l’énergie rend les chaufferies à granulés compétitives. Du coup, cette technologie, parce qu’aussi très performante, s’affirme comme une alternative aux systèmes habituels fioul et gaz.

L’Entrepreneur n°213
Lire la suite (pdf 311 ko)

Plus d'infos:
Sur le site de l'Itebe, Institut technique européen des bio-énergies, tous types d'infos pour les installateurs, clients et producteurs de bois énergie :
www.itebe.org



Dossiers sur le chauffage au bois et le label Flamme Verte sur le site de l'Ademe :
www.ademe.fr/particuliers
www.ademe.fr/htdocs

10 octobre 2007

La végétalisation de toiture

Écologique et esthétique, la toiture végétalisée n’en demeure pas moins technique et complexe. Alors que ce procédé a toujours du mal à trouver sa place sur les bâtiments français, Actu-environnement.com fait le point sur cette solution de construction.


Sommaire : Historique et perspectives de développement

Le Monde.fr : Le contre-Grenelle des adeptes de la décroissance

Le Monde.fr : Le contre-Grenelle des adeptes de la décroissance

Marché de dupe", "arnaque", "opération politique antidémocratique", "cosmétique", "gadget" : les partisans de la décroissance se sont retrouvés à Lyon, samedi 6 octobre, pour dénoncer le Grenelle de l'environnement.

Selon Paul Ariès, économiste à l'université Lyon-II, et l'un des organisateurs de ce contre-sommet qui a réuni plus de 700 participants, le Grenelle ne serait qu'une "tentative d'OPA inamicale de la droite et des milieux d'affaires sur l'écologie". Pourquoi un tel postulat ? "Parce que le "travailler plus pour consommer plus" de Nicolas Sarkozy ne peut qu'entraîner l'amplification de la crise écologique", a affirmé Vincent Cheynet, rédacteur en chef du mensuel La Décroissance.

9 octobre 2007

Retour sur les box ADSL, l'INC modère les propos de 60 millions de consommateurs

Dans un dossier consacré aux fournisseurs d'accès à Internet français, l'INC pointe en effet du doigt ce qui est qualifié de véritable treizième mois. Selon l'institut, la consommation électrique des offres triple play peut coûter jusqu'à 30 euros par an, un coût qui est difficilement modulable vers le bas, les « box » ne pouvant être éteintes, sous peine de ne plus avoir ni téléphone ni Internet alors que les décodeurs TV accompagnant ces offres possèdent pour la plupart un illusoire mode de mise en veille, dans lequel l'appareil consomme autant qu'en fonctionnement. A ce sujet, seuls Neuf et Télé2 proposent des décodeurs qui peuvent être totalement éteints, faisant ainsi tomber la consommation électrique annuelle à respectivement 11 et 12 euros.

D'après les relevés de l'INC, les mauvais élèves sont Free et Darty avec une consommation électrique de 22 euros pour le premier et de 29 euros pour le second ! Alice et son Alicebox coûteraient 19 euros par an alors que la Livebox d'Orange consomme pour 16 euros d'électricité sur une année complète. Pour ses mesures, l'INC prend en compte la consommation du modem (la box) ainsi que la consommation du décodeur TV. La première est effectuée sur une période de trois heures, la seconde sur une période de quatre heures. Il faut naturellement relever que les Freebox et Dartybox disposent toutes deux d'un disque dur, à l'inverse des autres box retenues par l'INC.

Darty Box VOD

Source: Clubic

8 octobre 2007

Veosearch, le moteur de recherche solidaire


A l'heure actuelle, les moteurs de recherche de renommée mondiale que sont Yahoo!, Google ou Windows Live Search se livrent à une course effrénée pour offrir de plus en plus de services aux utilisateurs. Et si les internautes donnaient un peu au lieu de recevoir ? C'est l'idée de l'économie solidaire, celle dont est imprégné un moteur de recherche d'un genre nouveau, Veosearch.

Le principe de ce site : reverser 50% des recettes publicitaires générées par vos recherches à des associations soutenant le développement durable. D'un point de vue technique, ce moteur de recherche s'appuie donc sur les résultats de Yahoo!, Exalead, Google ou encore Ask et propose les thèmes de recherches classiques que sont le Web, les images, les blogs, les vidéos et Wikipedia.

Construit pour que vous donniez « du sens à vos recherches », Veosearch propose en page d'accueil l'éco-conseil du jour en partenariat avec le Ministère de l'Ecologie, ainsi qu'un lien vers les vidéos présentant les diverses associations affiliées, comme le WWF, le Sidaction ou ATD Quart-Monde. Un compteur de la somme collectée et du nombre de recherches effectuées est également disponible, incitant les internautes à être partie prenante de cet effort de solidarité. A l'heure actuelle, quelque 1 122 786 recherches ont été effectuées pour 2 246 euros collectés, ce qui représente 0,2 centime la recherche.



En plus de la simple recherche qui génèrera automatiquement un don, vous pouvez également, via une inscription très rapide, soutenir un projet (présenté par un petit clip) et ce, d'un simple clic, pour diriger de façon privilégiée les dons que vous générez vers des associations qui vous tiennent à coeur. Un tri par thème (économie, environnement, social) est disponible, ainsi qu'un tri secondaire proposant les projets les plus soutenus ou les plus financés, alors que la logique imposerait peut-être de mettre au contraire les associations qui ont le plus besoin d'argent. Ces projets sont au nombre de 14 pour le moment, mais gageons que ce chiffre grandira rapidement.

Article issu de Clubic.com

5 octobre 2007

Les box ADSL, bonnet d'âne de la consommation électrique


prise électriqueLes box sont-elles des puits sans fond en terme de consommation électrique ? C’est ce que croit savoir le magazine 60 millions de consommateurs. Selon le mensuel qui publie un dossier spécial, les Box engloutissent entre 143 et 263 kilowatt heures (kWh) sur un an, selon les modèles d’études. Il se base sur la consommation en veille et en fonctionnement de ces boîtiers qui ont investi les chaumières au fur et à mesure que s’est déployé l’ADSL et les offres triple play. Pour chaque unité, « cela représente plus de la moitié de ce que consomme un réfrigérateur-congélateur familial récent. Or, un réfrigérateur tourne à plein régime 24 h/24, et le "froid" est lui-même l’un des postes de consommation électrique les plus lourds pour les ménages ».

Au rayon financier, jamais éloigné de ces questions énergétiques, ce sont entre 16 et 29 € qui viennent alourdir la facture électrique annuelle. « Les forfaits haut débit coûtant souvent 30 € par mois, la boulimie électrique des box revient à faire payer, dans certains cas, un treizième mois d’abonnement via la facture d’électricité ».

« A l’échelle nationale, indiquent nos confrères, elles avalent 1,51 milliard de kWh par an, selon nos estimations. Cela représente presque deux mois et demi de production d’un réacteur nucléaire, rien que pour alimenter les box et permettre aux Français de surfer à grande vitesse ». Si l’on se tourne vers l’avenir, avec l’évolution actuelle, la facture grimpera à 2,66 milliards de kWh en 2010, soit 4,3 mois de production d’un réacteur nucléaire.

Le journal met à l’index une consommation quasi similaire que l’ordinateur soit allumé ou non. « Certes, la box elle-même reste allumée, sous peine de couper la ligne de téléphonie par Internet qu’elle contrôle, mais quand même ! ». Quant aux décodeurs TV, ils affichent une consommation de 7 à 21 watts (alors que certaines TV à écran plat ne consomment qu’un watt en veille) et certains n’ont même pas d’interrupteur on/off sur leur décodeur TV. « Déconnectés de la box ou du décodeur TV, mais restés branchés sur la prise électrique, certains d’entre eux continuent à pomper de l’énergie dans le vide ».

Le rapport 60 Millions de Consommateurs

4 octobre 2007

Le Bloc Béton




BLOCALIANS - Dans sa campagne TV, radio et presse, le "Blocalians" - regroupement d'industriels du Bloc béton - met en avant les avantages de son produit (le fameux "parpaing"), et les compare à ses concurrents tels que la brique Monomur ou les Ossature-bois, à travers un écobilan consultable sur son site Internet www.blocalians.fr


D'une part, cette campagne contrevient à l'article 2-9 de la recommandation écologiques du BVP* : « L'allégation ne doit pas induire une fausse supériorité et/ou permettre à un produit de se distinguer abusivement d'autres produits similaires ou possédant des caractéristiques analogues en ce qui concerne leur contribution à la protection de l'environnement », pour les raisons suivantes :

Les données de l'écobilan de la terre cuite mur doublé et de l'ossature bois + isolation n'apparaissent par sur le site, sous prétexte que les fiches de données environnementales sont "non publiées par les intéressés". Or, ces données existent chez les fabricants et démontrent l'infériorité du Bloc Béton sur ses concurrents dans plusieurs domaines (cf ci-dessous).

Le groupement évoque "Les 7 raisons capitales de préférer le Bloc Béton". Or, le Bloc Béton n'est pas supérieur à ses concurrents sur les 7 critères évoqués.

Voir les détails des 7 critères.

D'autre part, la campagne bafoue l'article 2-1 de la même recommandation : ("La publicité doit proscrire toute déclaration de nature à tromper directement ou indirectement les consommateurs sur la réalité des avantages ou propriétés écologiques des produits ainsi que sur la réalité des actions que l'annonceur conduit en faveur de l'environnement") en affirmant que le Bloc Béton ne nécessite "ni cuisson ni traitement". En effet, le Bloc Béton est fait à partir de ciment, qui nécessite un traitement industriel lourd (fours à cimenterie à 1800 ° C) et polluant (l'industrie cimentière est à l'origine de 5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre : source Rapport Développement Durable de Lafarge).

Confort thermique : dans sa comparaison aux autres solutions, Blocalians prend le cas d’un mur en bloc béton doublé d’un isolant. Le matériau béton n'ayant aucune qualité thermique, il est effectivement nécessaire de faire appel à une isolation rapportée. La brique monomur, elle, ne demande aucune isolation complémentaire, ce qui rend son impact environnemental global plus intéressant.

Confort acoustique : un mur de parpaing nu produit une acoustique réverbérante, contrairement à l’ossature-bois. Pour bénéficier d'un confort acoustique, le Bloc Béton doit être associé à un isolant "mou" (laine de verre par exemple).

Qualité de l’air intérieur : les seuls critères évoqués sont les COV et les moisissures, qui ne constituent qu'une infime partie de la pollution intérieure, et pour lesquels les produits concurrents font jeu égal avec le Bloc Béton.

Le confort hygrothermique : le fait que le béton soit imperméable à l'humidité amène de la condensation et des moisissures dans des maisons insuffisamment ventilées. Les matériaux "respirants" comme la terre crue, la terre cuite et le bois sont à ce niveau plus performants car ils laissent passer la vapeur de l'intérieur vers l'extérieur de la maison tout en étant imperméable à l'eau liquide à l'extérieur.

Les ressources naturelles : les ressources utilisées pour fabriquer un bloc (granulat, sable,…) peuvent effectivement être considérées comme naturelles, mais leur traitement, lui, ne l'est pas : extraction, concassage, séchage, pré-chauffage à 800°C, pré-calcinateur entre 800 et 1000°C, parfois alimenté par des pneus usagés, production du clinker à 1450°C, chauffage à 1800°C, etc… Les voisins de carrières ou de cimenteries peuvent en témoigner ! Par ailleurs, contrairement au bois, les ressources nécessaires à la fabrication de béton ne sont pas renouvelables, comme le montrent les efforts des industriels pour aller chercher toujours plus loin des matériaux (prospection en roche dure, en mer,…).

Entretien et maintenance : le bloc béton n'est pas spécialement plus simple à entretenir que les autres matériaux. Quand au caractère incombustible, les autres matériaux font jeu égal, y compris le bois, qui ne présente pas plus de risque d'incendie qu'une autre construction, et dont la combustion lente en cas d'incendie dégage moins de produits toxiques et permet d'évacuer les occupants en toute sécurité sans risque d'effondrement.

Qualité du recyclage : les autres matériaux sont aussi recyclables que le Bloc Béton. Et recyclable ne veut pas dire recyclé : peu de fabricants assurent effectivement ce recyclage (Lafarge par exemple annonce 9,8 % seulement de matières premières recyclées dans sa branche Ciment).


Source http://www.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/publicites.html

* La recommandation écologiques du BVP
http://www.lalliance.fr/xmedia/atelier_BVP/docs/BVP_arg_ecolo.pdf

Ce document issu du site Construire - www.ecologie-pratique.org est mis à disposition sous les termes de la licence Creative Commons.

3 octobre 2007

Blog Action Day

Bloggers Unite - Blog Action Day

Qu'est ce qui arriverait si chaque blog publiait un article sur le même sujet, le même jour? Un sujet. Un jour. Des milliers de voix.

Le 15 Octobre, jour du Blog Action Day, les bloggers du web s'uniront pour un thème unique, important pour nous tous.
Pour cette première année, le thème est l'environnment.

Emissions:0 ne peut que participer à cet évènement

High-Tech et écologie: apple laisse la dernière place à Sony

"Dans la quatrième édition de son « Guide pour une high-tech responsable », l'association Greenpeace récompense les récents efforts faits par Apple en matière d'environnement. La firme dirigée par Steve Jobs se hisse en effet à la dixième position du classement des entreprises les plus propres et cède la dernière place au japonais Sony. Nokia termine en tête, suivi par Dell et Lenovo tandis que les dernières places reviennent à HP, Panasonic, LG et Sony, fustigés pour leur absence ou quasi absence de politique de reprise des anciennes machines. Rappelons que Greenpeace établit ce classement tous les trois mois, sur la base des informations communiquées par les fabricants au sujet de leurs politiques de recyclage et d'élimination des substances dangereuses.

classement greenpeace juin 2007


Il semblerait que l'association ait tenu compte des engagements récemment formulés par Apple en matière d'environnement. Sensibilisée au problème par le retentissement médiatique du classement de Greenpeace et par différentes actions d'amateurs de ses produits, la firme déclarait début mai qu'elle allait mettre en place un programme visant à recycler 30% du volume de ses ventes d'ici 2010 et cesser rapidement d'utiliser certains produits polluants dans la conception de ses machines. Aura-t-il suffi à Apple d'adapter sa communication pour remonter dans le classement ?"
Voilà ce que l'on pouvait lire dans Clubic au mois de juin 2007.

Un site a fortement influencé la donne, sensibilisant l'internaute au problème, mais en plus en l'invitant à s'impliquer dans les changements envisageables. Ce site, c'est Green My Apple invitant tout un chacun à verdir la pomme.
Neuf mois après la création du site, Steve Job annonce qu'Apple deviendra plus verte et le site a quant à lui été primé par un webby award 2007.

Greenpeace maintient la barre en publiant un "Guide pour une High Tech responsable"


Grenelle: Le Forum, du 28 septembre au 12 octobre

Participez à la consultation publique :

les huit thématiques ci-dessous contiennent un espace d’expression pour chaque programme d’actions.


Changements climatiques et énergie

Biodiversité et ressources naturelles

Instaurer un environnement respectueux de la santé

Production et consommation

Démocratie et gouvernance

Compétitivité et emploi

OGM

Déchets

Grenelle: les propositions

  1. Le groupe de travail sur le climat propose de mettre l'accent sur les économies d'énergie dans le bâtiment, premier consommateur d'énergie. La "rupture technologique" doit commencer dès 2008.
  2. Le groupe propose d'étendre l'étiquetage énergétique à tous les appareils de grande consommation (téléviseurs, ordinateurs...), d'interdire les lampes à incandescence à l'horizon 2010, et d'imposer des régimes de "veille" peu consommateurs pour les appareils.
    Pour les bâtiments anciens, un plan de rénovation pour réduire de 20 % la consommation d'énergie du tertiaire et de 12 % dans le secteur résidentiel en 5 ans, grâce à des prêts bonifiés et fonds de garantie.
    Tous les bâtiments neufs devraient être à basse consommation à partir de 2015, "passifs""positifs au-delà" (capables de produire plus d'énergie qu'ils n'en consomment). (autosuffisants en énergie) à partir de 2020, puis
  3. L'atelier sur les déchets a proposé de réduire les quantités de déchets produites de 5 kg par habitant et par an (sur 500 kg/habitant/an) en cinq ans et d'instaurer une taxe plus équitable et incitative que l'actuelle taxe sur les ordures ménagères, qui tiendrait compte des volumes.
    Mais il n'y a pas eu de consensus sur la place de l'incinération.
  4. Le groupe de travail "climat" du Grenelle de l'environnement a recommandé de réduire de 10 km/h la vitesse des voitures sur le réseau routier hors agglomération. Et propose de pénaliser les voitures les plus polluantes, à travers un système de "bonus-malus" annuel.
    La vitesse passerait à 120 km/h sur autoroute, 100 km/h sur voie express et 80 km/h sur nationales et départementales, selon les propositions du groupe de travail.
    Par ailleurs, une "éco-pastille" pénaliserait chaque année les voitures neuves émettant plus de 140 g de CO2 au km, soit environ la moitié des ventes de véhicules neufs en France. La taxe concernerait les grosses berlines, monospace et 4 × 4. Les voitures les plus propres, étiquetées A et B (moins de 120 g/km), auraient un "bonus". Les voitures étiquetées C (121 à 140 g/km) seraient "neutres" (ni bonus, ni malus).
    Pour le fret non routier, il s'agit de le porter à 25 % du fret total en 15 ans pour 14 % aujourd'hui mais il n'y a pas eu d'accord sur une taxe kilomètrique pour les poids lourds.
    Concernant le transport aérien, le groupe propose de rétablir le vrai coût du transport aérien, notamment avec une taxe sur le kérosène des vols domestiques concurrents du train.
    Une autre proposition consiste à doubler les kilomètres de tramways et couloirs de bus, développer le vélo, la marche et instaurer un code de la rue.
    L'objectif est de ramener les émissions du secteur transport (25% des émissions françaises de gaz à effet de serre, +22% depuis 1990) à leur niveau de 1990 d'ici 15 ans.
    Une contribution "climat énergie" a été évoquée, qui taxerait les produits dont le contenu en carbone ou en énergie est élevé, comme les carburants, mais l'assiette de cette "taxe carbone" ne fait toujours pas consensus.
    L'objectif est de passer la part des énergies renouvelables de 9 % à 20 % dans la consommation finale d'énergie en 2020.
    Le groupe ne s'est pas mis d'accord sur l'avenir du parc nucléaire. Il peut être relevé le tabou quand à cette thématique, le gouvernement en ayant fait un axe de campagne lors des élections à grands coups de désinformation. Ainsi, le réseau Sortir du Nucléaire n'a pas été invitée dans le débat.
  5. L'atelier consacré aux cultures génétiquement modifiées s'est accordé sur l'objectif de "garantir à l'agriculteur le choix de son itinéraire : bio, conventionnel ou OGM", a résumé jeudi son président, Jean-François Le Grand. Les débats très agités ont reflété "une situation sociétale délétère" sur ce sujet explosif, a indiqué le sénateur UMP de la Manche.
    Un consensus a toutefois été trouvé pour recommander la création d'une "haute autorité""avis rationnels à l'autorité politique", selon le sénateur.
    Une "loi sur les biotechnologies" devrait être élaborée, a-t-il par ailleurs estimé. Elle devrait définir les notions de l'éthique nécessaire. La notion de responsabilité (en cas de pollution génétique d'un champ) est "très importante", a ajouté M. Le Grand. La loi devra aussi "aborder le sujet de la brevetabilité du vivant", avec la "mise en avant de certificats d'obtention végétale à renouveler". représentative de l'ensemble de la société, qui émettrait des
  6. Le groupe de travail "production et consommation" a recommandé que les produits issus de l'agriculture biologique représentent 20 % des menus de la restauration collective d'ici à 2012, une mesure qui concernerait par exemple les entreprises ou les écoles. Un contrat type sera élaboré dans ce but d'ici à la fin de l'année, à destination des producteurs, des collectivités locales et des comités d'entreprise.
    En matière de production, les participants proposent un objectif de 6 % des surfaces agricoles utiles cultivées en biologique d'ici à 2010, et 20 % en 2020 (contre 2 % actuellement), a indiqué Laurence Tubiana, la vice-présidente du groupe.
    Un critère de "haute valeur environnementale", dont la définition reste à préciser, mais qui est distinct de l'agriculture biologique, devrait concerner 50 % de l'agriculture traditionnelle en 2012.
    Le groupe de travail a échoué, en revanche, à se mettre d'accord sur une redevance sur les engrais chimiques, ou taxation de l'azote, "alors qu'on sait bien que c'est sur le signal économique qu'on réduira le niveau" des polluants, a relevé Mme Tubiana.
    L'idée d'intégrer dans le prochain plan "santé-environnement" des objectifs pour les substances nocives (benzène, mercure, trichloréthylène) a fait consensus.
    Le groupe sur la santé propose de renforcer la surveillance de l'air à l'intérieur des lieux de vie et de résorber en cinq ans les "points noirs" du bruit liés aux infrastructures de transports terrestres et aériennes.
    En revanche, il n'y a pas eu d'accord sur la réduction d'utilisation des pesticides, soupçonnés d'avoir des effets cancérigènes et sur la reproduction : "Certains membres du groupe demandent un objectif de 50 % à moyen terme." Selon Jean-François Le Grand, "les agriculteurs ne sont pas opposés à une réduction, même drastique, à condition qu'on leur fournisse une solution alternative" pour faire face à des situations comme "le mildiou cette année", qui a largement frappé les cultures du fait de l'humidité.
  7. Le groupe propose la création d'une "trame verte" , un réseau écologique national, reliant les parcs naturels et les autres espaces protégés, la réduction "drastique" de toutes les pollutions diffuses (produits phytosanitaires, nitrates, métaux lourds...) et la mise aux normes de toutes les stations d'épuration d'ici à 2012.