30 novembre 2007

L'Alliance poursuit ses actions en faveur de la publicité éco-compatible

Après les quelques mesures adoptées en faveur d'une publicité éco-compatible au Grenelle de l'environnement, l'Alliance poursuit le débat et réaffirme sa volonté d'aller de l'autorégulation actuelle vers une co-régulation indépendante.

Suite à l'utilisation récurrente d'arguments écologiques dans les publicités, l'Alliance pour la planète mène depuis décembre 2006 une campagne en faveur d'une publicité « éco-compatible ». Le collectif regroupant 80 mouvements, associations et ONG, dénonce les publicités qui donnent une image « verte » à des entreprises, des services et des produits qui ne le sont pas. Les publicités des énergéticiens et des constructeurs automobiles sont principalement dans leur ligne de mire. Même si selon certains sondages* les Français se déclarent ouvertement publiphobes (30%) ou plus critiques par rapport à la publicité, l'Alliance craint que ce « greenwashing » ou « blanchiment écologique » participe directement à la désinformation des consommateurs et contrecarre les efforts importants de sensibilisation faits en ce sens par les associations et les pouvoirs publics.

Dans le cadre des débats du Grenelle de l'environnement qui ont eu lieu cet été, ce sujet a été abordé et plusieurs mesures ont été adoptées. Il a notamment été décidé d'encadrer plus strictement la publicité au regard du développement durable et de l'environnement afin de mettre fin à un usage abusif des arguments environnementaux ou aux publicités mettant en scène des comportements contraires à l'exigence de protection de l'environnement. Ce nouvel encadrement pourrait se traduire par la mise en place de signes officiels de qualité, de cahiers des charges des médias ou encore de campagnes d'information, mais pour l'instant rien n'est encore défini.
Il a été également décidé de faire évoluer la méthode de contrôle actuellement basée sur l'autorégulation. En effet, c'est le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) qui est chargé de vérifier le contenu des publicités. En tant qu'association loi 1901 regroupant des publicitaires volontaires, il n'a qu'un rôle consultatif et émet un avis lorsqu'un publicitaire lui soumet volontairement sa publicité mais cet avis n'est pas contraignant. Selon l'Alliance, le BVP est donc « juge et partie ». C'est pourquoi les différents acteurs se sont mis d'accord pour évoluer vers une logique de co-régulation de la publicité avec une instance partenariale et plus ouverte, pour garantir des publicités plus respectueuses de l'environnement. Un nouvel organisme pourrait ainsi voir le jour. Les associations y seraient plus présentes à travers des avis en amont sur des projets publicitaires et en aval pour une fonction de contrôle. Le syndicat professionnel des Agences-conseil en communication (AACC) a proposé la création d'un jury indépendant au sein duquel siégeraient les parties prenantes avec droit de saisine individuelle ou par une association pour non conformité aux recommandations du BVP. L'Alliance pour la planète espère une composition paritaire intégrant les pouvoirs publics (DGCCRF, ADEME), les professionnels (Agences, Média, Régies) et la société civile (associations environnementales et de consommateurs). Ce nouvel organisme pourrait être financé par une taxe de 0,5 à 1% prélevée sur les budgets publicitaires soit une enveloppe de 151 à 300 millions d'euros. Les discussions sont donc en cours.

Au niveau européen, le débat est également ouvert. La directive européenne relative à la publicité datant de 2005 donne une définition assez stricte de la publicité trompeuse et fait reposer la charge de la preuve sur l'entreprise. Mais alors qu'elle demande une « harmonisation maximale », elle laisse aux Etats membres le choix des moyens de mise en oeuvre légale à utiliser. Chaque pays a donc un niveau complètement différent de protection contre le « blanchiment écologique ». Lors d'une étude comparative intitulée « Greenwash Confronted », les Amis de la Terre Europe ont déploré une grande disparité entre les pays. Alors que dans les pays nordiques, le contrôle est totalement indépendant de l'industrie publicitaire et a le pouvoir de sanctionner, en France et en Belgique, l'autorégulation prime ce qui constitue aux yeux de l'ONG la pire des situations. Les actions en justice ne sont donc pas traitées de la même façon et une publicité interdite aux Pays-Bas pourra continuer à être diffusée en France. La Norvège par exemple a totalement interdit l'utilisation d'arguments écologiques pour la publicité automobile depuis le 1er octobre 2007, ce qui montre à quel point la réponse législative peut être différente.

L'Alliance pour la planète espère que la présidence française à la tête de l'Union européenne en juin 2008 sera l'occasion d'améliorer et surtout d'harmoniser la législation relative à la publicité. Pour continuer à mettre la pression, les associations européennes prévoient de remettre le 5 décembre prochain à Bruxelles, Un prix pour les « plus mauvais » lobbyistes d'entreprise, les moins transparents et les plus anti-régulation environnementale et un prix pour les « meilleurs » blanchisseurs écologiques.

F.ROUSSEL-LABY

Veosearch
Vous rappelez-vous de Veosearch, le moteur de recherche solidaire dont nous vous annoncions les débuts (voir Veosearch, le moteur de recherche solidaire) ? Sachez que ce projet, initié par deux étudiants français, est passé il y a peu à un nouveau stade de son évolution, celui d'entreprise.

En effet, quelque 675 000 euros ont été levés pour développer ce moteur de recherche qui, rappelons-le, propose des résultats fournis par Google, Yahoo!, Ask et Exalead. Rappelons également le principe de ce site : reverser 50% des recettes publicitaires générées par vos recherches à des associations soutenant le développement durable, comme WWF, le Sidaction ou ATD Quart-Monde (il existe pour l'instant 17 projets soutenus). Quelques nouveautés ont été ajoutées très récemment, comme la mise en place d'un blog qui sert de tribunes aux différentes associations, ainsi qu'un petit lien vous permettant de choisir Veosearch comme moteur de recherche par défaut.

Durant le mois d'octobre, les audiences de ce site ont triplé (pour passer de 20 000 visiteurs uniques à 60 000), mois durant lequel un million de recherches ont été réalisées. Ces résultats encourageants ont donc donné l'envie aux deux étudiants de poursuivre l'aventure en investissant désormais sur la communication, l'amélioration du site (un nouveau module devrait voir le jour d'ici Noël), la traduction du moteur en plusieurs langues... Sans compter la mise à niveau de leurs serveurs, que vous aviez mis à mal le jour de notre précédente actualité sur Veosearch.


Ce site, qui compte actuellement 8 300 inscrits, a vu passer plus de 3 millions de recherches qui ont permis de collecter près de 5 300 euros. Les développeurs disent aujourd'hui attendre beaucoup de cette évolution et des différents partenariats créés pour augmenter significativement leur audience et, à terme, réinvestir dans de nouveaux projets solidaires.

28 novembre 2007

Google veut développer les énergies renouvelables


Google indique cette semaine son intention d'investir plusieurs centaines de millions de dollars dans un projet de recherche et développement consacré aux énergies renouvelables ou énergies « vertes ». Baptisée « Renewable Energy Cheaper Than Coal », cette initiative sera focalisée sur les énergies solaire, éolienne et géothermique, explique la firme dans un communiqué. En proie à des critiques de plus en plus fréquentes, Google aurait-il décidé de remettre en avant le « Don't be evil » qui était la devise originelle de ses fondateurs ?

« Nous avons l'expérience de la conception de centres de données à grande échelle économiques en énergie », affirme Larry Page, cofondateur de Google. Outre cette expérience, le moteur de recherche pourra s'appuyer sur sa trésorerie de plusieurs milliards de dollars. Il évoque des investissements se comptant en dizaines de millions de dollars dès 2008, puis en centaines de millions au-delà. « Notre objectif est d'arriver à une capacité de production d'un gigawatt d'énergie renouvelable », déclare Page, ce qui correspondrait selon lui à la consommation en énergie d'une ville comme San Francisco.

« Si nous y parvenons, le monde pourra réduire notablement ses émissions de carbone », affirme-t-il encore. Dans le même temps, la firme réaliserait sans doute d'importantes économies d'énergie, tout en acquérant une certaine indépendance vis-à-vis des producteurs d'énergie. Aujourd'hui, les panneaux photovoltaïques installés sur les toits du siège de la firme, à Mountain View, représentent l'une des plus importantes installations de production d'énergie solaire installées par une société.

20 novembre 2007

Membrane d'étanchéité à cellules photovoltaïques intégrées Solar-roof

Membrane monocouche en polypropylène de 2 mm d'épaisseur, intégrant des cellules photovoltaïques souples à base de silicium amorphe. Permet simultanément d'assurer l'étanchéité de la toiture et de produire de l'électricité. Application sur toiture en pente supérieure ou égale à 3 %.

Caracteristiques techniques
- Dimensions (L x l) : 5,80 x 2 m et 11,60 x 2 m.
- Puissance nominale : 544 W et 1 088 W.
- Classement au feu : M2.
- Mise en œuvre : fixation mécanique en semi-dépendance à l’air chaud des lés d’étanchéité.
- Accessoires : onduleurs et câblage pour raccordement.

Fabricant:
Sarnafil
Fabricant de membranes synthétiques pour étanchéité de toitures
10, rue des Rosiéristes69410 Champagne au Mont d'Or - France Contact : Commercial Service
Tél : 04.72.18.03.00 - Fax : 04.78.33.62.35

8 novembre 2007

FOCUS : Les agrocarburants

Alors que le développement des biocarburants se poursuit en France et dans le monde, Actu-environnement.com fait le point sur les avantages et inconvénients de cette énergie renouvelable qui fait polémique:

Sommaire : Les nouvelles filières de biocarburant

2 novembre 2007

La réduction du volume des déchets commence dans le caddie

A l'occasion de la semaine nationale de la Réduction des déchets qui se déroulera du 3 au 11 novembre 2007, l'ADEME et le MEDAD rappellent que la réduction du volume de déchets commence par un acte d'achat réfléchi. Le porte-monnaie appréciera aussi.

Selon une étude réalisée par l'ADEME en 2007, le choix des produits à l'occasion des achats courants réalisés dans les supermarchés a un effet direct et important sur la quantité de déchets générée au final par les ménages, mais aussi sur le prix du chariot. En comparant deux caddies contenant la même masse de produits mais réalisés avec des comportements différents, l'ADEME a mis en évidence un écart de poids et de prix significatif. En répétant l'expérience plusieurs fois, dans plusieurs supermarchés et pour deux types de foyers (célibataire et famille de 4 personnes), les résultats sont similaires et sans appel. Au final, un acte d'achat réfléchi permet de réduire de 50% la production de déchet du foyer et d'économiser 50€ par personne et par mois. Le chariot baptisé « maxidéchets » qui regroupe des produits générant beaucoup de déchets entraîne une production de 100kg/habitant/an contre 50kg/habitant/an pour le chariot dit « minidéchets ».
Afin de se rapprocher le plus possible de la structure de la consommation moyenne française, le choix des produits a été établi sur la base d'études et de données de consommation existantes. Par conséquent, les deux types de chariots ont été constitués en prenant les 150 produits qui constituent l'essentiel de la consommation courante des Français avec des fonctionnalités équivalentes dans l'un et dans l'autre. La différence observée entre les deux chariots vient à la fois des emballages présents en plus ou moins grande quantité mais aussi de la présence ou non de produits jetables : essuie-tout ménager contre torchon en tissu, éco-recharge contre bidons, légumes en vrac contre légumes emballés, piles à usage unique contre piles rechargeables, aliments pour animaux en dose individuelle contre grand conditionnement, bouteille d'eau contre eau du robinet, etc. Pour le Ministre d'Etat Jean-Louis Borloo, cette étude est révélatrice : à chaque fois que l'on rentre dans un magasin, on vote !, a-t-il expliqué, ajoutant qu'il y a peu de décisions où l'intérêt général et l'intérêt particulier se rejoignent à ce point.

Cette étude a été présentée à l'occasion de la semaine de Réduction des Déchets qui se déroule du 3 au 11 novembre prochain dans toute la France. À travers 320 manifestations de proximité, c'est le moment de sensibiliser et de mobiliser les citoyens, jeunes ou moins jeunes sur l'impact de leur mode de vie sur la production de déchets. De Dunkerque à Montpellier, de Quiberon à Colmar en passant par Paris, Lyon, Auch, Limoges sans oublier Corté en Corse, Cayenne en Guyanne, Saint-André à La Réunion et Le Robert en Martinique, des associations, collectivités, établissements scolaires, institutions ou encore des entreprises organisent des expositions, débats, conférence, journées portes ouvertes, sensibilisation en grande surface, trocs, ateliers ludiques, projections de films et autres actions de sensibilisation…

À l'heure actuelle, selon l'ADEME, le chariot moyen de référence des Français entraîne la production de 83 kg de déchets par habitant et par an. Un acte d'achat réfléchi représenterait donc une réduction de 40% par an soit 33 kg/hab/an. Si chacun faisait cet effort de réduction, l'agence de l'Environnement estime que cela représenterait une réduction de 2 millions de tonnes de déchets en moins par an sur l'ensemble du territoire. En allant encore plus loin et en favorisant les emballages recyclables, le compostage, le réemploi, l'éco-conception, la masse d'ordures ménagères résiduelles serait significativement réduite. Même si on ne va pas jusqu'à traduire cette réduction en nombre de centres de traitement évités à l'image des incinérateurs ou des décharges pointés du doigt par les associations et mal perçus par la population, la tentation serait grande d'imaginer la fermeture progressive de ces installations par « manque de déchets ». Il est en revanche moins utopique d'imaginer une stabilisation du nombre de centres. Pour Arnaud Gossement, porte-parole de la fédération France Nature Environnement, la situation est ubuesque : d'un côté nos déchets explosent, de l'autre plus personne ne veut de la prolifération des décharges et autres incinérateurs et les recours en justice se multiplient. Il faut changer la donne !

Les premiers éléments issus des réflexions du Grenelle semblent aller dans ce sens. En effet, même si aucune décision précise n'a été actée lors de la table ronde finale, les propos du Président de la république ont été clairs : la priorité n'est plus au seul traitement des déchets mais à leur prévention. Nous retiendrons toutes les propositions qui permettent d'interdire ou de taxer les déchets inutiles comme le « suremballage ». La priorité ne sera plus à l'incinération mais au recyclage des déchets. Il faudra prouver pour tout nouveau projet d'incinérateur qu'il s'agit bien de l'ultime recours. Malgré tout, rien n'est décidé et les acteurs du Grenelle ont prévu de se pencher à nouveau sur la question des déchets d'ici quelques semaines.

F.ROUSSEL-LABY

*Cette semaine de mobilisation est organisée dans le cadre de la campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde » par le Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durable et l'ADEME avec le Réseau des Ressourceries & Recycleries, avec le soutien de Veolia Propreté et en partenariat avec la FNE - France Nature Environnement- et la CLCV -Consommation, Logement et Cadre de vie.