10 décembre 2008

Produire et vendre son électricité

Pour compléter vos revenus, vous pouvez envisager de vendre de l'électricité. Vous ne le savez peut-être pas, mais la loi impose à Electricité de France (EDF) de racheter la production fabriquée par les particuliers qui ne la consomment pas. Si vous produisez de l'électricité avec une éolienne, vous pouvez compter sur une base de 8,38 centimes d'euro par kWh transmis à EDF. Ainsi, une éolienne produisant 10 000 kWh/an, permet de percevoir 838 euros. Pour ce type d'installation, la durée du contrat avec EDF est fixée à 15 ans, période pendant laquelle vous continuez à bénéficier de ce tarif.

Et si vous avez décidé de vous équiper en panneaux solaires, le tarif de rachat est fixé à 30 centimes d'euro par kWh et vous pouvez également bénéficier d'une prime supplémentaires de 25 centimes d'euro par kWh. Une condition : les panneaux doivent occuper une fonction technique ou architecturale essentielle à l'acte de construction de votre habitation. Au total, un panneau de 20 m², produisant en moyenne 2 000 kWh/an, peut rapporter jusqu'à 1 100 euros de rente annuelle. Pour les panneaux solaires, la durée du contrat d'achat est fixée à 20 ans.

Comment s'y prendre ?

electricité
Il faut compter entre 20 et 25 000 euros pour l'installation de panneaux solaires © L'Internaute / Betty Barlet-Bas

Pour produire son électricité, il vous faudra d'abord investir dans des installations spécifiques qui ont un coût. Pour une éolienne, il faut compter environ 1 000 euros par kWh de puissance. Mais tout dépend du nombre d'heures de vent dans l'année. Ainsi, pour produire 10 000 kWh annuels, il vous faudra une éolienne d'environ 6 kWh de puissance. Soit un montant de 6 000 euros à l'achat qui vous rapporteront 838 euros par an si vous vendez la totalité de votre production à EDF. Enfin, une éolienne procure un avantage fiscal. En effet, sur votre déclaration, vous pouvez déduire 50 % de son prix d'acquisition.

Pour des panneaux solaires, il faut compter entre 20 000 et 25 000 euros. A cela il faudra ajouter entre 4 000 et 8 000 euros pour un chauffe-eau solaire, et entre 7 000 et 13 000 euros pour l'installation d'une pompe à chaleur. Il s'agit donc d'un investissement à long terme car votre installation ne s'amortit qu'au fil des versements d'EDF. Notez tout de même que, depuis le 1er juillet 2006, ce type d'investissement est devenu plus avantageux. En effet, si vous équipez votre résidence principale, vous avez droit à un crédit d'impôt de 50 % sur le coût du matériel.

Enfin, sachez qu'EDF met des experts à votre disposition, capables de vous fournir des conseils sur l'intégration des installations dans votre habitation.

25 octobre 2008

Isolants d'origine végétale et animale : un large choix de produits naturels

HockCrédit : Hock

Véhiculant l’image de produits « naturels », les matériaux d’isolation à base de fibres de bois, ouate de cellulose, chanvre, lin, liège, laine de mouton ou plumes de canard font l’objet depuis quelques années d’un intérêt croissant des particuliers

30 août 2008


Un petit clip de Les Marcel et son Orchestre: quel monde allons nous laisser à nos enfants?

Dans le concept dénonce-déconne qui leur est propre, le groupe du Nord s'investit avec Greenpeace pour notre planète.

Le texte:
QUI A MIS LE FEU CHEZ LES PINGOUINS ?

Je suis scandalisé nous dit le chef d’Etat
Au dernier sommet sur ce sujet
Mes déclarations ont fait sensation

Si on veut déposer un projet de loi

Soyons prudents c’est un sujet brûlant

Faut pas non pus faire peur aux investisseurs

Le réchauffement doit pas empêcher la croissance


QUI A FAIT DEBORDER LES OCEANS ?

Me montrez pas du doigt se plaint l’industriel
J’me plie déjà aux réglementations

Beaucoup de pays sont moins ttillons

Réduire les gaz à effet de serre

Je vous jure d’y réfléchir

Mais mon résultat ne doit pas en pâtir

Pas de planète sans casser de CO2

Su c’est pas toi, si c’est pas moi

On fait pas de planète sans casser de CO2

Si personne n’est responsable

Pas de planète sans casser de CO2

Qui s’occupe de ce paquet encombrant

On fait pas de planète sans casser de CO2



QUI FAIT LA DANSE DES PLUIES TORRENTIELLES ?

J’aimerais en parler nous dit le journaliste
Mais comment critiquer ce qui nous fait croûter

N’oubliez pas que la télé vit de la publicité


QUI A SCALPE LE KILIMANDJARO ?

Vous êtes gonflé dit la vache à lait
J’avoue je fais des prouts, oui je fais des prouts

Dois-je vous rappeler qui m’a domestiquée ?

Elevée enfermée dans des box en béton

On m’insémine on me gave de farine


Refrain

QUI A ENCORE MONTE LE CHAUFFAGE ?

Soyez raisonnable dit le scientifique
Mon boulot c’est d’chercher pas de contrôler

Comment mes travaux seront utilisés


QUI A FAIT UN TROU DANS L’OZONE ?

Je suis pas décideur rappelle le citoyen
Vous nous invitez à consommer différemment

Mais faudrait encore en avoir les moyens

J’ai pas fait des économies

Un crédit pour ma nouvelle voiture

El la laisser au garage

Pour m’entasser dans les transports en commun


On nous fait préférer les produits emballés
Hygièniques esthétiques carrément épatants

Paradoxalement nous devenons coupables

Irresponsables par nos choix polluants


Refrain

Issu du disque E=CM2 - Marcel et son Orchestre



24 août 2008

Le nucléaire, une irresponsabilité environnementale ?

DéCRYPTAGE - Actu-Environnement.com - 01/08/2008

La fuite d'effluents contaminés à l'uranium survenue le 8 juillet dernier sur le site de la Socatri-Areva au Tricastin (Drôme) a conduit la société Areva à limoger le directeur-général de sa filiale, la Socatri, et à verser une indemnisation aux agriculteurs lésés. Cette affaire renvoie à la responsabilité environnementale et au principe « pollueur-payeur » en matière d'industrie nucléaire.

© JM Richard

Ce mois de juillet aura été riche en événements radioactifs. Après les dysfonctionnements du chantier EPR à Flamanville, le tour de France des accidents nucléaires se poursuit : le 8 juillet, 74 kilos d'uranium répandus dans des effluents sur le site du Tricastin, le 17, fuite sur une canalisation de l'installation nucléaire de la CERCA à Romans-sur-Isère, puis, le 18 juillet, contamination de 15 salariés intérimaires travaillant à la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère), et, le 23, contamination d'une centaine de personnes au Tricastin. Des événements à la fois graves et ordinaires, qui s'inscrivent dans la « banalité du mal » qu'évoquait la philosophe Hannah Arendt, sorte de fatalité de la société du risque, dont l'opinion ne sait quelle gravité réelle leur attribuer. Quelques 900 incidents ''mineurs'' du type de ceux déclarés ces derniers jours au Tricastin sont recensés chaque année dans le nucléaire en France, témoignant, selon les experts, du bon contrôle de la filière, mais révélateurs, selon les écologistes, de la dangerosité de cette énergie. Cette série noire du nucléaire survient alors que la loi sur la responsabilité environnementale a été adoptée le 22 juillet 2008. Si celle-ci a inscrit dans le droit français la notion de préjudice écologique, elle n'a pas pris en charge le risque nucléaire. En effet, du fait des risques particuliers inhérents à l'industrie nucléaire et de leur caractère transfrontalier, la responsabilité civile des opérateurs ne relève pas du droit commun.

Un régime exorbitant du droit commun

En Europe, les exploitants d'installations nucléaires, publics ou privés, civils ou militaires, sont couverts par la Convention de Paris du 29 juillet 1960, la Convention complémentaire de Bruxelles du 31 janvier 1963, le Protocole du 16 novembre 1982, puis celui de février 2004 modifiant cette Convention. Ces textes prévoient que la réparation des dommages causés par un accident nucléaire sera effectuée sur fonds publics, dans le cas où les dommages excéderaient le montant couvert par l'assurance ou la garantie financière de l'exploitant. Mais cette « réparation » est elle-même limitée. En France, la transposition en droit interne de ces conventions s'est effectuée au travers des lois du 30 octobre 1968 et du 11 mai 1990 qui reposent sur le principe de la responsabilité objective de l'exploitant et de lui seul en cas d'accident nucléaire, mais limitent pour le moment cette responsabilité à 90 millions d'euros par accident, les coûts supplémentaires étant supportés par l'Etat dans la limite de 380 millions d'euros. La garantie financière sera portée à 700 millions d'euros dès l'application du Protocole de 2004, qui dépend maintenant de la ratification de l'ensemble des pays signataires.

Ces garanties publiques ne s'appliquent en fait qu'à des accidents nucléaires de niveau inférieur ou égal à 5 sur l'échelle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) qui s'élève jusqu'au niveau 7. La catastrophe de Tchernobyl fut de niveau 7, tandis que l'accident de Three Mile Island (Etats-Unis, 1979) fut de niveau 5, comme celui de Windscale (Grande-Bretagne, 1957), et celui de Saint-Laurent-des-eaux (France, 1980) de niveau 4. Même les riches Etats-Unis ne couvrent pas les accidents de niveau 6 et 7. Ce qui veut dire que les immenses conséquences de tels accidents seraient supportées par les victimes. La possibilité – et la réalité historique à Tchernobyl – d'accidents de niveaux 6 et 7 devrait être reconnue et prise en charge par l'industrie nucléaire. Une ''écotaxe'' assurancielle pourrait s'appliquer pour tous les niveaux d'accidents nucléaires, mais elle n'existe pas.

Une proposition équitable d'internalisation des coûts du risque nucléaire majeur a été formulée par deux économistes allemands. Elle consiste à appliquer le principe « pollueur-payeur » en prélevant une taxe d'un centime d'euro par kWh produit par chaque réacteur dans le monde. En l'an 2000, la production nucléaire primaire d'électricité des 440 réacteurs du monde fut de 2586 TWh (2586 x 109 kWh). Le fonds ainsi constitué par les sommes recueillies auprès des opérateurs nucléaires serait donc abondé à hauteur de plus de 25 milliards d'euros par an. En vingt ans, le montant de ce fonds serait d'un ordre de grandeur suffisant pour indemniser les victimes et couvrir les autres coûts d'un accident nucléaire majeur.


© IRSN
Site nucléaire de Tricastin

Aux Etats-Unis, au milieu des années cinquante, alors que le nucléaire civil commençait à intéresser quelques investisseurs privés aux Etats-Unis, se posa la question de la responsabilité des opérateurs en cas d'accidents. Les compagnies d'assurances refusant de couvrir un risque difficilement chiffrable, le sénateur Clinton Anderson et le député Melvin Price proposèrent au Congrès, dès 1957, une loi de court terme (10 ans) destinée à aider le développement du nucléaire civil naissant en apportant la garantie de l'Etat fédéral en cas d'accident. Plus précisément, cette loi plafonnait la responsabilité de l'industrie nucléaire à 560 millions de dollars et limitait la couverture des compagnies d'assurances privées à 100 millions de dollars par réacteur. Plusieurs fois prorogé, l'actuel Price-Anderson Act rehausse ces plafonds à 9,1 milliards de dollars et 200 millions de dollars respectivement. Le coût de la catastrophe de Tchernobyl a été estimé à 360 milliards de dollars pour les seuls pays de Russie, Ukraine et Biélorussie. Le coût d'un accident nucléaire majeur aux Etats-Unis est évalué entre 500 et 600 milliards de dollars selon la situation géographique du réacteur qui serait en cause. Compte tenu du plafond de 9,1 milliards de dollars, on peut dire que l'industrie nucléaire américaine n'est responsable que de 2% des coûts potentiels d'un accident majeur dû à son activité ! Les autres 98% seraient payés par le contribuable, via le Trésor fédéral. Autant dire qu'on est loin du principe « pollueur-payeur » de la Conférence de Rio (1992). Une étude a estimé que le Price-Anderson Act est l'équivalent d'une subvention publique annuelle de 3,4 milliards de dollars 1990 de frais d'assurances évités à l'industrie nucléaire américaine.

Le 22 juillet dernier a été transposée en droit français, avec un an de retard, la directive (2004/35 du 21 avril 2004) sur la responsabilité environnementale en ce qui concerne la prévention et la réparation des dommages environnementaux. C'est la première réglementation européenne strictement fondée sur le principe « pollueur/payeur ». Lors du débat parlementaire, le député Yves Cochet (Verts) a proposé la création d'un fonds d'indemnisation des victimes, provisionné par les entreprises elles-mêmes, plutôt que par le contribuable. La question du délai de prescription suite au fait générateur d'un dommage environnemental a également été posée. Sa durée, fixée à 30 ans, s'avère insuffisante pour se tourner vers les industriels responsables de dommages, tels que la persistance de la radioactivité, ou l'incidence des PCB dans le Rhône, qui perdure plusieurs décennies après leur interdiction. Enfin, le député s'est étonné que le nucléaire fasse partie des activités exemptées de responsabilités environnementales : la loi doit s'appliquer aux dommages éventuels environnementaux et de santé humaine que pourraient causer les centrales nucléaires.

Qu'il s'agisse de l'indemnisation des victimes, de la remise en état de l'environnement après un accident nucléaire, ou de la durée de la responsabilité d'un industriel tel que le groupe Areva après un dommage en France, ce qui frappe, c'est la disproportion entre les financements prévus par les Conventions européennes et les coûts réels, qui incombent à la collectivité. Les dommages nucléaires sont toujours explicitement exclus des polices d'assurance, ce qui implique que les dossiers d'indemnisation ne seront pas gérés par les assureurs habituels des victimes, mais par un dispositif spécifique. Quant aux maladies présumées avoir pour cause l'accident nucléaire, elles sont définies par décret. Les niveaux d'indemnisations sont également fixés par décret. L'interlocuteur en cas d'accident grave n'est pas clairement désigné. Il reste à instaurer un guichet unique afin que les victimes puissent identifier un seul référent pour l'indemnisation. Et surtout, à élaborer des dispositifs de gestion de situation post-accidentelle, non pas tant « pour » la société, qu' « avec » elle.

Agnès SINAI

* Michael Kelly et Johannes Welcker, ''Risk Cover for Nuclear Power Stations'', http://www.uni-saarland.de/fak1/fr12/welcker/Nuclear_Risk.html
** J.A. Durbin et G.S. Rothwell, ''Subsidies to Nuclear Power Through Price Anderson Liability Limit'', Contemporary Policy Issues, Vol. VII, 1990, pp. 73-79.

11 août 2008

Beckerich, une commune verte exemplaire

Au cœur de la vieille Europe, dans cette commune luxembourgeoise de 2 200 habitants, les autorités locales mettent en œuvre un programme de développement écologique depuis 1990. Il vise l'autonomie énergétique.

Reportage :
K. Landaburu
France 24

31 juillet 2008

Vents contraires autour des éoliennes

Alors que le Grenelle de l'environnement a placé les éoliennes au cœur de la production d'électricité d'origine renouvelable en France, un projet de décret et une étude critique de l'Institut Montaigne relancent la polémique autour de cette énergie.

© Carine Seghier

Efficacité relative, surcoûts importants, modification du paysage… Les critiques sont nombreuses lorsqu'il s'agit de parler des éoliennes. Une étude récente publiée par l'Institut Montaigne vient apporter de l'eau au moulin des nombreux détracteurs de cette énergie renouvelable… Le rapport, intitulé « Eoliennes : nouveau souffle ou vent de folie » et rédigé par Vincent Le Biez, élève ingénieur de Polytechnique, met en cause le développement massif de cette filière en France, jugée coûteuse et peu efficace. Au même moment, un projet de décret visant à encadrer l'implantation d'éolienne de plus de 50 mètres revient sur la table, faisant bondir les principales associations environnementales et les acteurs de la filière.

Pourtant, l'énergie éolienne figure au cœur du dispositif français de développement des énergies renouvelables afin d'atteindre à l'horizon 2020 l'objectif européen de 23 % d'énergies renouvelables en France.
Le potentiel éolien français est en effet très important, le deuxième d'Europe : 200 TWh exploitables par an et sous-exploités pour l'instant. En 2007, 2,4 GW étaient installés, auxquels il faut ajouter, selon le Syndicat des énergies renouvelables (SER), 3 GW installés au cours du premier semestre 2008 et 7,3 GW qui ont d'ores et déjà reçu un permis de construire.
Le Grenelle de l'environnement a établi un scénario portant à 25 GW l'objectif de puissance installée d'ici 2020, ce qui représenterait 10 % de la consommation électrique française. Un scénario qui impliquerait de multiplier par 4 le nombre d'éoliennes installées et par 10 leur puissance. Il s'agirait alors d'installer 19 GW terrestres et 6 GW offshore.

Bataille autour des coûts

Une étude de l'Institut Montaigne a d'ores et déjà chiffré le développement du parc éolien français prévu par le Grenelle de l'environnement. Celui-ci aurait pour conséquence un surcoût annuel moyen de 1 milliard d'euros d'ici à 2020 et de 2,5 milliards au-delà. Ce qui lui fait dire que le déploiement de l'éolien n'est pas la solution économique la plus appropriée pour la France. Ce rapport vient confirmer l'avis de la Commission de régulation de l'énergie et d'autres associations peu ou pas favorables aux éoliennes.
Le coût d'installation des éoliennes est exorbitant, commente Jean-Louis Butré, président de la Fédération environnement durable. Si la France suit le programme du SER qui projette d'installer 14.000 éoliennes, on aboutit à un surcoût de 2,5 milliards d'euros, ce qui est une catastrophe économique pour la France. Un débat national doit être ouvert. Nous ne fabriquons pas d'éoliennes sur notre territoire, nous les importons, très peu d'emplois sont liés à cette énergie, il faut donc réfléchir à investir cet argent dans d'autres énergies renouvelables plus rentables mais aussi dans l'économie d'énergie.
Selon Raphaël Claustre, directeur du Comité de liaison des énergies renouvelables (CLER), les données sur lesquelles s'appuie l'étude ne sont pas pertinentes. L'auteur de l'étude se base sur le surcoût total de l'éolien (investissement initial, maintenance, renforcement du réseau…) et non sur la facture finale d'électricité. Aujourd'hui, le prix de vente d'un MW atteint entre 70 et 80 €, celui de l'éolien atteint 82 €. J'ai tendance à dire que les prix de vente vont se croiser dans les trois prochaines années mais cela est susceptible d'arriver beaucoup plus tôt. Quant au réseau qui est sous-développé aujourd'hui, il est clair qu'il va falloir l'adapter et que cela a un coût, comme pour tout développement d'une énergie nouvelle. L'investissement sera-t-il rentable ? C'est la question que soulèvent les détracteurs de cette énergie.

L'efficacité des éoliennes en question

L'énergie éolienne est intermittente. Elle est fortement variable au cours du temps. Une éolienne délivre sa puissance maximale dans des conditions précises : si la vitesse du vent est trop faible ou trop rapide, les conditions optimales ne sont pas atteintes et l'éolienne produit peu ou pas d'électricité. Or, l'électricité n'est pas une énergie qui se stocke : elle doit être instantanément consommée sinon elle est perdue. Les périodes de production d'une éolienne, par exemple, ne correspondent pas forcément aux pics de consommation, ce qui nécessite donc une autre source d'énergie venant répondre à la demande et compenser les besoins. De nombreuses recherches sont en cours actuellement pour développer le stockage de l'électricité et résoudre ainsi cette question.
C'est une énergie irrégulière, pour compenser les périodes creuses de production, il faudrait développer des centrales thermiques. C'est faire machine arrière, argumente Jean-Louis Butré.
Pour Raphaël Claustre, cet argument n'en est pas vraiment un : il va falloir évoluer dans un cadre intelligent. Aujourd'hui, seulement 1 % de l'électricité produite en France est intermittente. En tendant vers des objectifs de 20 ou 30 %, nous devrons développer des réseaux intelligents. Les recherches sont en cours à ce sujet, les progrès sont accessibles.

Un projet de décret pour les grandes éoliennes

Au même moment, un projet de décret écarté lors du Grenelle de l'environnement, visant à soumettre à autorisation les éoliennes de plus de 50 mètres, revient sur la table des pouvoirs publics, faisant bondir les associations environnementales et les acteurs de la filière. Soumis à discussion au sein du Comop 10 du Grenelle de l'environnement, la proposition induite par les associations de protection des paysages et soutenue par l'administration de classer les grandes éoliennes selon la procédure d'installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE) avait alors été rejetée par les participants. Ceux-ci jugeaient que le régime actuel d'autorisation était adapté à la subtilité et à la complexité des situations.
Les grandes éoliennes seraient soumises au même régime qu'une centrale thermique, c'est disproportionné. Nous sommes étonnés, aujourd'hui, suite à la logique de concertation mise en place lors du Grenelle, que ce décret revienne sur la table alors que les participants se sont déclarés contre, déclare Raphaël Claustre.
C'est une mesure qui me semble normale, note au contraire le président de la Fédération environnement durable. Une éolienne, c'est une grosse machine industrielle avec près de 400 tonnes de béton, un mât de plusieurs dizaines de haut, des pales qui ont l'envergure d'un A380…
Du côté du MEEDDAT, on affirme que ce projet de décret n'a pas encore fait l'objet d'une décision.

Au-delà de cette nouvelle polémique, on notera qu'aucune énergie ne fait l'unanimité. Le nucléaire soulève (peut-être plus que jamais) l'épineux problème de la sécurité, le thermique contribue à l'effet de serre, le solaire a des progrès à faire en terme de rendement et l'éolien impacte les paysages… Au final, il semble bel et bien que la seule énergie vraiment verte est celle… que l'on ne consomme pas !

S.FABREGAT pour actu-environnement

30 juillet 2008

Votre écran de veille pour aider la recherche

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