13 décembre 2007

3110 Evolve, le mobile écologique de Nokia

Livré dans un emballage en matières recyclées, ce mobile est doté d'une coque bio et d'un chargeur basse consommation.

Quelques mois après la sortie de son 3110 Classic, un appareil simple d'usage mais offrant des fonctions complètes, Nokia annonce le lancement d'une nouvelle version de ce mobile, baptisée 3110 Evolve.
Sa particularité ? Il participe à la protection de l'environnement, un sujet auquel le constructeur finlandais se montre particulièrement sensible.
voir les photoszoom sur la photo

Pour remplir sa mission écolo, le 3110 Evolve est doté d'une coque bio, c'est-à-dire réalisée avec des matériaux naturels d'origine biologiques non polluants et à 50 % renouvelables selon Nokia.
Cet appareil bénéficie par ailleurs d'un emballage réduit, constitué à près de 60 % de matières recyclées et sera livré avec un chargeur économisant 94 % d'énergie par rapport à la norme Energy Star (programme gouvernemental américain chargé de promouvoir les économies d'énergie).

Au-delà de ces considérations, le mobile ne manque pas d'attrait. Bien que léger, il est équipé de larges touches pratiques pour la saisie et offre des fonctions multimédias complètes : appareil photo 1,3 mégapixel, lecteur MP3 et radio FM. Sa connectique s'avère satisfaisante - mini USB, infrarouge, Bluetooth et emplacement pour carte MicroSD - et son autonomie est, selon le constructeur, plutôt correcte : 16 jours en veille et 3,5 heures en conversation.

Le prix du Evolve n'a pas encore été communiqué, mais on peut imaginer qu'il reste proche de celui du 3110 Classic qui s'élève à 219 euros (hors prime opérateur). Il devrait être disponible dans le courant du premier trimestre 2008.

Pour :
- La conception écologique
- Les fonctions complètes

Publié par Stéphanie Molinier, le 05/12/2007 sur 01.net

Nokia dévoile un concept de mobile écolo



Nokia Eco Sensor
Nokia se met au vert. Après avoir annoncé la semaine dernière la sortie d'un mobile « Nokia 3110 Evolve » composé à 50% de matières recyclables, c'est désormais le centre de recherche de la marque qui a dévoilé récemment « Eco Sensor », un prototype de mobile écologique.

Celui-ci se compose de deux parties pour laisser les mobinautes être connectés à la fois avec « ses amis et contacts préférés mais également avec son environnement local tout en ayant des informations sur sa forme physique ». En effet, ce mobile d'un nouveau genre est composé d'un capteur qui peut être « porté » via une montre ou un tour de cou (avec possibilité d'utiliser un chargement solaire), pour analyser au choix différentes informations sur sa santé ou son environnement proche comme les conditions climatiques par exemple.

Cette première partie pourra être utilisée également par les sportifs pour mesurer leur effort pendant un exercice en ayant par exemple le nombre de pas ou les fréquences cardiaques en temps réel. De même ce sont des informations encore plus ciblées sur son environnement direct qui seront disponibles comme la pression atmosphérique ou le taux de monoxyde de carbone dans l'air en plus des informations classiques comme la température ou le degrés d'humidité.

La seconde partie de cette offre de mobile « écolo » concerne cette fois classiquement le téléphone mobile à proprement parler qui se veut être composé entièrement de matières recyclables, voire recyclées. Pour cela, différents procédés ont été employés pour miniaturiser le terminal et pour qu'il consomme moins d'énergie. Ces biomatériaux se doivent pour cela d'être composants simples mais qui optimisent les besoins de certains composants. Et bien évidemment tout çà sans oublier certaines technologies, ce mobile en question étant compatible NFC pour transférer les informations de la montre ou du tour de cou vers le terminal mobile.

Publiée par Alexandre H. le Mercredi 12 Décembre 20 sur clubic.com

30 novembre 2007

L'Alliance poursuit ses actions en faveur de la publicité éco-compatible

Après les quelques mesures adoptées en faveur d'une publicité éco-compatible au Grenelle de l'environnement, l'Alliance poursuit le débat et réaffirme sa volonté d'aller de l'autorégulation actuelle vers une co-régulation indépendante.

Suite à l'utilisation récurrente d'arguments écologiques dans les publicités, l'Alliance pour la planète mène depuis décembre 2006 une campagne en faveur d'une publicité « éco-compatible ». Le collectif regroupant 80 mouvements, associations et ONG, dénonce les publicités qui donnent une image « verte » à des entreprises, des services et des produits qui ne le sont pas. Les publicités des énergéticiens et des constructeurs automobiles sont principalement dans leur ligne de mire. Même si selon certains sondages* les Français se déclarent ouvertement publiphobes (30%) ou plus critiques par rapport à la publicité, l'Alliance craint que ce « greenwashing » ou « blanchiment écologique » participe directement à la désinformation des consommateurs et contrecarre les efforts importants de sensibilisation faits en ce sens par les associations et les pouvoirs publics.

Dans le cadre des débats du Grenelle de l'environnement qui ont eu lieu cet été, ce sujet a été abordé et plusieurs mesures ont été adoptées. Il a notamment été décidé d'encadrer plus strictement la publicité au regard du développement durable et de l'environnement afin de mettre fin à un usage abusif des arguments environnementaux ou aux publicités mettant en scène des comportements contraires à l'exigence de protection de l'environnement. Ce nouvel encadrement pourrait se traduire par la mise en place de signes officiels de qualité, de cahiers des charges des médias ou encore de campagnes d'information, mais pour l'instant rien n'est encore défini.
Il a été également décidé de faire évoluer la méthode de contrôle actuellement basée sur l'autorégulation. En effet, c'est le Bureau de Vérification de la Publicité (BVP) qui est chargé de vérifier le contenu des publicités. En tant qu'association loi 1901 regroupant des publicitaires volontaires, il n'a qu'un rôle consultatif et émet un avis lorsqu'un publicitaire lui soumet volontairement sa publicité mais cet avis n'est pas contraignant. Selon l'Alliance, le BVP est donc « juge et partie ». C'est pourquoi les différents acteurs se sont mis d'accord pour évoluer vers une logique de co-régulation de la publicité avec une instance partenariale et plus ouverte, pour garantir des publicités plus respectueuses de l'environnement. Un nouvel organisme pourrait ainsi voir le jour. Les associations y seraient plus présentes à travers des avis en amont sur des projets publicitaires et en aval pour une fonction de contrôle. Le syndicat professionnel des Agences-conseil en communication (AACC) a proposé la création d'un jury indépendant au sein duquel siégeraient les parties prenantes avec droit de saisine individuelle ou par une association pour non conformité aux recommandations du BVP. L'Alliance pour la planète espère une composition paritaire intégrant les pouvoirs publics (DGCCRF, ADEME), les professionnels (Agences, Média, Régies) et la société civile (associations environnementales et de consommateurs). Ce nouvel organisme pourrait être financé par une taxe de 0,5 à 1% prélevée sur les budgets publicitaires soit une enveloppe de 151 à 300 millions d'euros. Les discussions sont donc en cours.

Au niveau européen, le débat est également ouvert. La directive européenne relative à la publicité datant de 2005 donne une définition assez stricte de la publicité trompeuse et fait reposer la charge de la preuve sur l'entreprise. Mais alors qu'elle demande une « harmonisation maximale », elle laisse aux Etats membres le choix des moyens de mise en oeuvre légale à utiliser. Chaque pays a donc un niveau complètement différent de protection contre le « blanchiment écologique ». Lors d'une étude comparative intitulée « Greenwash Confronted », les Amis de la Terre Europe ont déploré une grande disparité entre les pays. Alors que dans les pays nordiques, le contrôle est totalement indépendant de l'industrie publicitaire et a le pouvoir de sanctionner, en France et en Belgique, l'autorégulation prime ce qui constitue aux yeux de l'ONG la pire des situations. Les actions en justice ne sont donc pas traitées de la même façon et une publicité interdite aux Pays-Bas pourra continuer à être diffusée en France. La Norvège par exemple a totalement interdit l'utilisation d'arguments écologiques pour la publicité automobile depuis le 1er octobre 2007, ce qui montre à quel point la réponse législative peut être différente.

L'Alliance pour la planète espère que la présidence française à la tête de l'Union européenne en juin 2008 sera l'occasion d'améliorer et surtout d'harmoniser la législation relative à la publicité. Pour continuer à mettre la pression, les associations européennes prévoient de remettre le 5 décembre prochain à Bruxelles, Un prix pour les « plus mauvais » lobbyistes d'entreprise, les moins transparents et les plus anti-régulation environnementale et un prix pour les « meilleurs » blanchisseurs écologiques.

F.ROUSSEL-LABY

Veosearch
Vous rappelez-vous de Veosearch, le moteur de recherche solidaire dont nous vous annoncions les débuts (voir Veosearch, le moteur de recherche solidaire) ? Sachez que ce projet, initié par deux étudiants français, est passé il y a peu à un nouveau stade de son évolution, celui d'entreprise.

En effet, quelque 675 000 euros ont été levés pour développer ce moteur de recherche qui, rappelons-le, propose des résultats fournis par Google, Yahoo!, Ask et Exalead. Rappelons également le principe de ce site : reverser 50% des recettes publicitaires générées par vos recherches à des associations soutenant le développement durable, comme WWF, le Sidaction ou ATD Quart-Monde (il existe pour l'instant 17 projets soutenus). Quelques nouveautés ont été ajoutées très récemment, comme la mise en place d'un blog qui sert de tribunes aux différentes associations, ainsi qu'un petit lien vous permettant de choisir Veosearch comme moteur de recherche par défaut.

Durant le mois d'octobre, les audiences de ce site ont triplé (pour passer de 20 000 visiteurs uniques à 60 000), mois durant lequel un million de recherches ont été réalisées. Ces résultats encourageants ont donc donné l'envie aux deux étudiants de poursuivre l'aventure en investissant désormais sur la communication, l'amélioration du site (un nouveau module devrait voir le jour d'ici Noël), la traduction du moteur en plusieurs langues... Sans compter la mise à niveau de leurs serveurs, que vous aviez mis à mal le jour de notre précédente actualité sur Veosearch.


Ce site, qui compte actuellement 8 300 inscrits, a vu passer plus de 3 millions de recherches qui ont permis de collecter près de 5 300 euros. Les développeurs disent aujourd'hui attendre beaucoup de cette évolution et des différents partenariats créés pour augmenter significativement leur audience et, à terme, réinvestir dans de nouveaux projets solidaires.

28 novembre 2007

Google veut développer les énergies renouvelables


Google indique cette semaine son intention d'investir plusieurs centaines de millions de dollars dans un projet de recherche et développement consacré aux énergies renouvelables ou énergies « vertes ». Baptisée « Renewable Energy Cheaper Than Coal », cette initiative sera focalisée sur les énergies solaire, éolienne et géothermique, explique la firme dans un communiqué. En proie à des critiques de plus en plus fréquentes, Google aurait-il décidé de remettre en avant le « Don't be evil » qui était la devise originelle de ses fondateurs ?

« Nous avons l'expérience de la conception de centres de données à grande échelle économiques en énergie », affirme Larry Page, cofondateur de Google. Outre cette expérience, le moteur de recherche pourra s'appuyer sur sa trésorerie de plusieurs milliards de dollars. Il évoque des investissements se comptant en dizaines de millions de dollars dès 2008, puis en centaines de millions au-delà. « Notre objectif est d'arriver à une capacité de production d'un gigawatt d'énergie renouvelable », déclare Page, ce qui correspondrait selon lui à la consommation en énergie d'une ville comme San Francisco.

« Si nous y parvenons, le monde pourra réduire notablement ses émissions de carbone », affirme-t-il encore. Dans le même temps, la firme réaliserait sans doute d'importantes économies d'énergie, tout en acquérant une certaine indépendance vis-à-vis des producteurs d'énergie. Aujourd'hui, les panneaux photovoltaïques installés sur les toits du siège de la firme, à Mountain View, représentent l'une des plus importantes installations de production d'énergie solaire installées par une société.

20 novembre 2007

Membrane d'étanchéité à cellules photovoltaïques intégrées Solar-roof

Membrane monocouche en polypropylène de 2 mm d'épaisseur, intégrant des cellules photovoltaïques souples à base de silicium amorphe. Permet simultanément d'assurer l'étanchéité de la toiture et de produire de l'électricité. Application sur toiture en pente supérieure ou égale à 3 %.

Caracteristiques techniques
- Dimensions (L x l) : 5,80 x 2 m et 11,60 x 2 m.
- Puissance nominale : 544 W et 1 088 W.
- Classement au feu : M2.
- Mise en œuvre : fixation mécanique en semi-dépendance à l’air chaud des lés d’étanchéité.
- Accessoires : onduleurs et câblage pour raccordement.

Fabricant:
Sarnafil
Fabricant de membranes synthétiques pour étanchéité de toitures
10, rue des Rosiéristes69410 Champagne au Mont d'Or - France Contact : Commercial Service
Tél : 04.72.18.03.00 - Fax : 04.78.33.62.35

8 novembre 2007

FOCUS : Les agrocarburants

Alors que le développement des biocarburants se poursuit en France et dans le monde, Actu-environnement.com fait le point sur les avantages et inconvénients de cette énergie renouvelable qui fait polémique:

Sommaire : Les nouvelles filières de biocarburant

2 novembre 2007

La réduction du volume des déchets commence dans le caddie

A l'occasion de la semaine nationale de la Réduction des déchets qui se déroulera du 3 au 11 novembre 2007, l'ADEME et le MEDAD rappellent que la réduction du volume de déchets commence par un acte d'achat réfléchi. Le porte-monnaie appréciera aussi.

Selon une étude réalisée par l'ADEME en 2007, le choix des produits à l'occasion des achats courants réalisés dans les supermarchés a un effet direct et important sur la quantité de déchets générée au final par les ménages, mais aussi sur le prix du chariot. En comparant deux caddies contenant la même masse de produits mais réalisés avec des comportements différents, l'ADEME a mis en évidence un écart de poids et de prix significatif. En répétant l'expérience plusieurs fois, dans plusieurs supermarchés et pour deux types de foyers (célibataire et famille de 4 personnes), les résultats sont similaires et sans appel. Au final, un acte d'achat réfléchi permet de réduire de 50% la production de déchet du foyer et d'économiser 50€ par personne et par mois. Le chariot baptisé « maxidéchets » qui regroupe des produits générant beaucoup de déchets entraîne une production de 100kg/habitant/an contre 50kg/habitant/an pour le chariot dit « minidéchets ».
Afin de se rapprocher le plus possible de la structure de la consommation moyenne française, le choix des produits a été établi sur la base d'études et de données de consommation existantes. Par conséquent, les deux types de chariots ont été constitués en prenant les 150 produits qui constituent l'essentiel de la consommation courante des Français avec des fonctionnalités équivalentes dans l'un et dans l'autre. La différence observée entre les deux chariots vient à la fois des emballages présents en plus ou moins grande quantité mais aussi de la présence ou non de produits jetables : essuie-tout ménager contre torchon en tissu, éco-recharge contre bidons, légumes en vrac contre légumes emballés, piles à usage unique contre piles rechargeables, aliments pour animaux en dose individuelle contre grand conditionnement, bouteille d'eau contre eau du robinet, etc. Pour le Ministre d'Etat Jean-Louis Borloo, cette étude est révélatrice : à chaque fois que l'on rentre dans un magasin, on vote !, a-t-il expliqué, ajoutant qu'il y a peu de décisions où l'intérêt général et l'intérêt particulier se rejoignent à ce point.

Cette étude a été présentée à l'occasion de la semaine de Réduction des Déchets qui se déroule du 3 au 11 novembre prochain dans toute la France. À travers 320 manifestations de proximité, c'est le moment de sensibiliser et de mobiliser les citoyens, jeunes ou moins jeunes sur l'impact de leur mode de vie sur la production de déchets. De Dunkerque à Montpellier, de Quiberon à Colmar en passant par Paris, Lyon, Auch, Limoges sans oublier Corté en Corse, Cayenne en Guyanne, Saint-André à La Réunion et Le Robert en Martinique, des associations, collectivités, établissements scolaires, institutions ou encore des entreprises organisent des expositions, débats, conférence, journées portes ouvertes, sensibilisation en grande surface, trocs, ateliers ludiques, projections de films et autres actions de sensibilisation…

À l'heure actuelle, selon l'ADEME, le chariot moyen de référence des Français entraîne la production de 83 kg de déchets par habitant et par an. Un acte d'achat réfléchi représenterait donc une réduction de 40% par an soit 33 kg/hab/an. Si chacun faisait cet effort de réduction, l'agence de l'Environnement estime que cela représenterait une réduction de 2 millions de tonnes de déchets en moins par an sur l'ensemble du territoire. En allant encore plus loin et en favorisant les emballages recyclables, le compostage, le réemploi, l'éco-conception, la masse d'ordures ménagères résiduelles serait significativement réduite. Même si on ne va pas jusqu'à traduire cette réduction en nombre de centres de traitement évités à l'image des incinérateurs ou des décharges pointés du doigt par les associations et mal perçus par la population, la tentation serait grande d'imaginer la fermeture progressive de ces installations par « manque de déchets ». Il est en revanche moins utopique d'imaginer une stabilisation du nombre de centres. Pour Arnaud Gossement, porte-parole de la fédération France Nature Environnement, la situation est ubuesque : d'un côté nos déchets explosent, de l'autre plus personne ne veut de la prolifération des décharges et autres incinérateurs et les recours en justice se multiplient. Il faut changer la donne !

Les premiers éléments issus des réflexions du Grenelle semblent aller dans ce sens. En effet, même si aucune décision précise n'a été actée lors de la table ronde finale, les propos du Président de la république ont été clairs : la priorité n'est plus au seul traitement des déchets mais à leur prévention. Nous retiendrons toutes les propositions qui permettent d'interdire ou de taxer les déchets inutiles comme le « suremballage ». La priorité ne sera plus à l'incinération mais au recyclage des déchets. Il faudra prouver pour tout nouveau projet d'incinérateur qu'il s'agit bien de l'ultime recours. Malgré tout, rien n'est décidé et les acteurs du Grenelle ont prévu de se pencher à nouveau sur la question des déchets d'ici quelques semaines.

F.ROUSSEL-LABY

*Cette semaine de mobilisation est organisée dans le cadre de la campagne « Réduisons vite nos déchets, ça déborde » par le Ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement Durable et l'ADEME avec le Réseau des Ressourceries & Recycleries, avec le soutien de Veolia Propreté et en partenariat avec la FNE - France Nature Environnement- et la CLCV -Consommation, Logement et Cadre de vie.

30 octobre 2007

Lafarge, le développement durable a ses limites


D'un côté : les images du parc naturel de Bamburi, au Kenya, aménagé sur une ancienne carrière, ou bien la lande retrouvée de Dinmor, un site jadis exploité sur l'île d'Anglesey, au large du Pays de Galles... Autant de "bonnes pratiques" que le cimentier Lafarge se plaît à citer lorsqu'il met en avant son attachement au développement durable.


De l'autre : une histoire sans doute moins exemplaire, et au sujet de laquelle le numéro un mondial du secteur se montre plus discret. Elle concerne pourtant le "projet le plus ambitieux du groupe" : la cimenterie de Chatak, au Bangladesh, approvisionnée par un tapis roulant de dix-sept kilomètres de long qui achemine le calcaire extrait depuis la région du Meghalaya, en Inde. Un exploit tout aussi technique que diplomatique.

Or, fin avril, le ministère indien de l'environnement et des forêts a ordonné l'arrêt de l'extraction. Motif : Lafarge aurait omis de demander une autorisation lui permettant d'exploiter en zone forestière. Le cimentier assure que cette autorisation ne lui a jamais été réclamée. Et que, pour lui, la zone n'est pas forestière.

C'est sur ce point que porte la polémique. Le conservateur en chef des forêts, qui a porté plainte, estime en effet que la carrière et le rail d'évacuation sectionnent une forêt primaire qu'il convient de protéger pour sa biodiversité. Le rapport d'évaluation sur l'impact environnemental du projet, réalisé par le cabinet Environmental Ressources Management (ERM) et fourni par Lafarge, estimait, à l'inverse, que la zone possède " une diversité florale et botanique faible". Le différend a été porté devant la Cour suprême indienne, dont un premier avis est attendu aux alentours du 2 novembre.

Cette histoire est d'autant plus troublante que le cimentier est d'ordinaire cité en exemple. Le développement durable fait partie de sa carte de visite et pas un grand débat sur l'éthique des entreprises ne peut se tenir en France sans que son emblématique patron, Bertrand Collomb, devenu président d'honneur du groupe en mai, n'y soit convié.

PARTENARIAT AVEC LE WWF

L'angélisme n'est pas pour autant de mise. Le développement durable n'est pas pour Lafarge un luxe, mais une nécessité. "Il m'est très vite apparu que la poursuite de notre activité exigeait de se placer dans un cadre de responsabilité environnementale", explique Bertrand Collomb. La demande de ciment va exploser de 80 % d'ici à 2020, principalement dans les pays émergents, où le groupe réalise déjà la moitié de son chiffre d'affaires. Mais dans ces pays comme ailleurs, personne n'a envie de voir une cimenterie à sa porte : paysage détruit, bruit, vibrations, poussières, pollution...

En 2001, Lafarge a noué un partenariat avec le WWF, qui l'accompagne dans sa démarche de responsabilité. L'organisation non gouvernementale l'aide à préserver la biodiversité sur ses sites d'exploitation et suit ses efforts pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Lafarge qui, en 2006, a relâché dans l'atmosphère 93,5 millions de tonnes de CO2, soit autant que la Grèce, s'est engagé à réduire de 20 % d'ici à 2010 les émissions par tonne de ciment produite. A ce jour, l'entreprise déclare les avoir réduites de 14,2 %.

"Tout n'est pas parfait chez Lafarge, admet Jean-Paul Jeanrenaud, du WWF, mais Lafarge fait preuve de transparence." La position de l'ONG n'est pas confortable : dès que Lafarge est prise à partie quelque part dans le monde, c'est vers elle qu'on se tourne. Mais comment pourrait-elle être au courant de ce qui se passe dans les deux mille implantations de la multinationale ?

Lafarge, comme toutes les grandes entreprises françaises, publie chaque année un rapport de développement durable. Fait peu fréquent, elle y donne la parole aux ONG, dont les commentaires sont parfois critiques. Dans la limite des informations en leur connaissance, évidemment. Les commissaires aux comptes du cabinet Ernst & Young, qui certifient le rapport, n'ont, eux aussi, qu'une vision partielle de la situation. Ils le reconnaissent d'ailleurs prudemment, en précisant que leur travail ne couvre qu'un quart des initiatives de Lafarge dans le domaine environnemental. En 2006, leur certification repose sur la visite de seulement sept sites.

Les grandes ONG françaises admettent ne pas avoir les moyens de passer au crible le discours des multinationales. Et les cabinets d'audit et agences de certification sont soumis à des devoirs de réserve ou pris dans des relations de clientèle qu'ils reconnaissent sans difficulté.

Il faut finalement se tourner vers une religieuse passionnée par le monde de l'entreprise pour entendre une parole plus libre : Cécile Renouard, diplômée de l'Essec, soeur de l'Assomption, a fait sa thèse sur La Responsabilité éthique des multinationales (Presses universitaires de France, 2007). Elle a suivi Lafarge sur le terrain. "Le décalage existe entre le discours tenu au siège et la réalité des filiales, observe-t-elle. Les entreprises ont tendance à jouer sur la publication de leurs meilleures pratiques, sans se soucier de leur transposition dans d'autres pays au contexte différent sinon plus difficile. Lafarge comme les autres."

Laurence Caramel
Article paru dans Le Monde, édition du 30.10.07.

L'environnement, parent pauvre des rapports d'entreprises

Depuis 2003, les entreprises françaises cotées sont obligées de rendre compte de leur gestion sociale et environnementale dans leur rapport annuel. Mais, selon une étude du Centre français d'information sur les entreprises, qui a passé en revue ces rapports, très peu d'informations y sont en réalité données sur les risques environnementaux et leur prévention. "La question des rejets, des nuisances et des déchets fait curieusement défaut dans de nombreux rapports, même si les émissions de gaz à effet de serre font désormais l'objet d'une attention (presque) générale", note l'étude, qui décerne la meilleure note du "reporting environnemental" à Accor et à BNP Paribas.

29 octobre 2007

Le Bâtiment: chiffres clé

  • 28,35 milliards d'Euros, la facture énergétique s'envole

Elle augmente de 24% en 2004. C'est la conséquence directe de l'envolée des prix du pétrole et de la hausse de l'ensemble des combustibles importés.
Cependant, le taux d'indépendance énergétique reste stable, à 50,2% et le taux d'intensité énergétique primaire enregistre une baisse de 1,6%.

28,35 milliards d'Euros, la facture énergétique s'envole

  • Après la baisse de 2003, la consommation finale dans le secteur bâtiment progresse à nouveau légèrement de 0,3%

La consommation finale dans le résidentiel-tertiaire, en progression constante (+25,3%) de 1973 à 2002, et après une baisse de 2% en 2003 repart légèrement à la hausse pour s'établir à 69,8 Mtep en 2004.

Cette hausse est tirée par les consommations de gaz, 22,5 Mtep (+1,9%), et d'électricité, à 22,8 Mtep (+1,5%). À l'inverse, la consommation de pétrole poursuit sa baisse, 15,4 Mtep (-2,8%) de même que le charbon, 0,4 Mtep.

La consommation d'énergies renouvelables thermiques est également en perte de vitesse (-1%), 8,7 Mtep, résultat d'un recul du chauffage au bois.

Globalement, l'évolution de la consommation du résidentiel-tertiaire reste nettement en retrait par rapport à la tendance moyenne de progression de 1,2% observée depuis 1990. Ceci est essentiellement lié au ralentissement du pouvoir d'achat des ménages, au niveau élevé des prix de l'énergie, à la pression normative et réglementaire (RT2000) et à une prise de conscience des citoyens de l'importance de la maîtrise de l'énergie dans la lutte contre le changement climatique.


  • 547.6 TWh : la consommation finale totale dans le résidentiel, progresse faiblement (+0.5%)

En 2004, la consommation d'énergie finale, hors bois, est de 459.8 TWh. Le bois, 87.6 TWh, représente 16% de la consommation totale. La part du gaz continue de progresser tandis que le fioul perd, d'année en année, des parts de marché.

547.6 TWh : la consommation finale totale dans le résidentiel, progresse faiblement  (+0.5%)

  • 7 millions de ménages équipés d'un chauffage électrique souvent associé à un chauffage au bois

Malgré son coût d'utilisation élevé, le chauffage électrique pousuit sa progression notamment dans les logements récents.
En 2004, 7.1 millions de ménages se chauffent à l'électricité dont la consommation se stabilise à 40.6 TWh. Près de 60% déclarent l'utiliser en chauffage principal et plus de 30% en chauffage d'appoint.
Dans les maisons individuelles il est fréquemment associé à un chauffage au bois.


  • Dans le tertiaire la consommation finale totale, 218,5 TWh, et les consommations unitaires moyennes se stabilisent.

La superficie chauffée représente 839 259 000 m² dont 43,6% au gaz, 24% au fioul et 22,5% à l'électricité qui progresse de 1,5% en 1 an.

Dans le tertiaire la consommation finale totale, 218,5 TWh, et les consommations unitaires moyennes se stabilisent.

  • La consommation d'énergie du patrimoine communal représente une charge de 31,4 euros par habitant

La consommation totale d'énergie finale du patrimoine géré directement par les communes de la métropole est estimée à 29,8 milliards de kWh en 2000, toutes tailles de communes confondues, soit 510 kWh par habitant en moyenne .


  • 21% des émissions de gaz à effet de serre imputables en 2004 au secteur bâtiment

Le Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) hors puits de carbone se stabilise en 2004, à 647 Mt équivalent CO2 (-0,2%). Le résidentiel-tertiaire contribue à 21% des émissions. En 2003, avec 492 kt, les émissions de SO2 continuaient leur baisse. Cette tendance se poursuit en 2004, avec 485 kt (-1,4%). Le secteur bâtiment représente 12% de ces émissions.

21% des émissions de gaz à effet de serre imputables en 2004 au secteur bâtiment

  • 362 887 logements mis en chantier en 2004

En 2004, la construction neuve connaît une forte accélération : 362 887 logements sont mis en chantier, contre 314 364 en 2003 (+15,6%). Ce niveau dépasse très largement celui de 1999, point culminant des dix dernières années.

Cette embellie profite également aux bâtiments non-résidentiels en 2004 : 36 628 milliers de m² sont mis en chantier, contre 35 640 milliers de m² en 2003 (+2,5%). Les surfaces autorisées ont cependant baissé de 1,1%.

362 887 logements mis en chantier en 2004

  • 105,4 Milliards d'Euros HT de chiffre d'affaires en 2004 pour les entreprises du BTP

En 2004 l'activité du secteur du bâtiment a généré un chiffre d'affaires de 105,4 milliards d'Euros HT, en progression de 4,5%, tiré par le dynamisme du secteur résidentiel (+6%), en particulier dans la construction (+10%).
Les effectifs dans le secteur sont estimés à 1 297 000 emplois dont 80% de salariés employés dans 287 000 entreprises.

  • 31 millions de tonnes de déchets

Les déchets du secteur du bâtiment représentaient en 1999 environ 31 millions de tonnes, soit une contribution de 5% au tonnage global des déchets produits en France.
Dans cette branche prédominent les produits inertes mélangés (36%), les associés isolants (14%),les associés plâtre (13%) et le béton armé (13%).

31 millions de tonnes de déchets

Données issues de l'ADEME:
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12612

L'efficacité énergétique des bâtiments

Un contexte en évolution rapide
  • La contrainte environnementale
Le dernier rapport rendu par le groupe intergouvernemental d'experts pour l'étude du climat (GIEC) a confirmé le relèvement de la température moyenne de l'atmosphère terrestre de 1,5 à 6 °C d'ici à la fin du siècle. La valeur réelle dépendra essentiellement de l'importance et de la date d'application des politiques publiques mises en œuvre par les pays les plus consommateurs d'énergie.

Ce réchauffement a déjà provoqué des perturbations climatiques ayant des répercussions humaines gravissimes. Celles-ci seront de plus en plus importantes dans l'avenir. Pour limiter celles-ci et assurer le développement durable de nos sociétés, il est maintenant admis qu'il faudra diviser par deux les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle de la planète à l'horizon 2050.

  • Un objectif politique affirmé
En tenant compte de la marge de manœuvre très réduite des pays en voie de développement, dont les émissions vont s'accroître fortement, cela signifie diviser par quatre ou cinq les émissions des pays industrialisées en moins de cinquante ans. La France a d'ores et déjà inscrit cet objectif dans sa stratégie nationale de développement durable présentée en juin 2003 et dans son Plan Climat présenté en juillet 2004.

Tenir cet objectif permettra d'aboutir à une concentration supportable de gaz à effet de serre dans l'atmosphère, évaluée à 450 parties par millions (ppm), contre 380 ppm actuellement et 280 ppm avant l'ère industrielle.

  • Conséquences pour le secteur bâtiment
Dans le secteur du bâtiment, la consommation moyenne annuelle d'énergie est proche de 400 kWh d'énergie primaire par m² chauffé. La contrainte de réduction des émissions de CO2, mais également la hausse inéluctable du coût de l'énergie liée à l'épuisement progressif des ressources, nécessiteront de parvenir à une consommation moyenne d'énergie primaire de l'ordre d'une centaine de kWh/m² en 2050 pour l'ensemble des bâtiments en service, dont environ 50 kWh/m² d'énergie primaire pour les usages de chauffage de locaux et de l'eau chaude sanitaire.

Le poids du secteur du bâtiment
  • Premier consommateur d'énergie

C'est en France le plus gros consommateur d'énergie parmi tous les secteurs économiques, avec 70 millions de tonnes d'équivalent pétrole. Soit 43 % de l'énergie finale totale et 1,1 tonne d'équivalent pétrole consommée annuellement par chacun d'entre nous.

Cette énergie consommée entraîne l'émission de 120 millions de tonnes de CO2 représentant 25 % des émissions nationales et 32,7 millions de tonnes de carbone. Cette quantité est du même ordre de grandeur que celle des déchets de chantiers de bâtiments ou des déchets des ménages. C'est aussi une demi-tonne de carbone émise dans l'atmosphère chaque année par chacun d'entre nous. Toutes ces valeurs devront être divisées par quatre en 2050.

  • Un secteur réputé lent à évoluer
Cependant le flux annuel de constructions (300000 logements et de 14 millions de m² de bâtiments tertiaires chauffés), le stock de bâtiments (près de 30 millions de logements et de plus de 814 millions de m² de bâtiments tertiaires chauffés) et leur très longue durée de vie constituent des caractéristiques à priori pénalisantes pour des progrès rapides du secteur.

Si cette rigidité du secteur et son inertie ont longtemps été considérés comme des handicaps par comparaison à des secteurs plus réactifs, tels que les secteurs de l'industrie ou des transports, on peut constater que le secteur du bâtiment est maintenant apprécié de façon beaucoup plus favorable.

Une vision nouvelle du secteur bâtiment
  • Un acteur clé

Le secteur du bâtiment se positionne dorénavant comme un acteur clé pour parvenir à résoudre les inquiétants défis environnementaux auxquels nous devons faire face.

Cette évolution est liée à une prise de conscience récente que ce secteur pourrait bien être le seul qui offre des possibilités de progrès suffisamment fortes pour répondre à nos engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  • Des voies de progrès

On constate en effet que les voies de progrès dans le secteur du bâtiment peuvent être bien mieux identifiées maintenant qu'au cours des années passées. Ceci grâce à la valorisation de différents aspects :

  • les bâtiments peuvent utiliser plusieurs sources d'énergie, dont les énergies renouvelables. Ces énergies peuvent être combinées. Elles peuvent, le cas échéant, changer plusieurs fois sur la durée de vie du bâtiment ;
  • les travaux d'amélioration des performances énergétiques des bâtiments peuvent être programmés sur plusieurs années et cette évolution renforce à chaque fois la valeur patrimoniale du bien ;
  • les occupants des bâtiments ont des comportements d'usage relativement constants au cours du temps. Leurs besoins évoluent sur des cycles longs, sans rupture brutale, et peuvent raisonnablement être anticipés.
Plus d'informations:
http://www2.ademe.fr/servlet/KBaseShow?sort=-1&cid=96&m=3&catid=12624

19 octobre 2007

Dell lance son concours pour l'écologie

Confirmant sa position de société high-tech respectueuse de l'environnement, Dell vient de lancer son concours « ReGeneration » ('International Green Computing Technology Design Competition').

Les amateurs, particuliers et étudiants en design, sont invités à proposer, de janvier à avril 2008, leurs projets de conception et d'innovation pour des « technologies vertes » qui limitent l'utilisation de certains produits et composants néfastes pour l'environnement. « Nous voulons que les meilleures idées des étudiants, des amateurs d'informatique et d'autres passionnés, aident les technologies à protéger notre environnement », a déclaré dans un communiqué Ken Musgrave, directeur en charge du design industriel chez Dell.

L'évènement est soutenu par l'Industrial Designers Society of America. En mai prochain, un jury d'experts sélectionnera 5 finalistes qui, chacun, recevront 10.000 dollars. Le projet plébiscité par le vote des internautes sera également récompensé. Cette initiative du fabricant américain de PC fait suite à la présentation récente de sa politique de diminution des émissions de gaz carbonique (composants moins gourmands en énergie et utilisation d'énergies renouvelables).

Article issu de Clubic

ÉLECTRICITÉ PHOTOVOLTAÏQUE: Bilan énergétique

L'électricité produite par une installation photovoltaïque est sans pollution, il n'y a pas d'émissions de gaz à effet de serre ou de déchets. Les avantages environnementaux sont immenses ; mais, il faut fabriquer, installer et éventuellement recycler les composants du système.

Donc la question : Quel est le bilan énergétique d'un système Photo ?

Ou : Pendant combien de temps un panneau photovoltaïque doit-il fonctionner afin de remplacer l'énergie utilisée pour sa fabrication?

La réponse à ces questions a été le sujet de plusieurs études (voir Références en bas de page), en bref :

- Il faut de 2 à 4 ans pour un système Photovoltaïque utilisant des cellules poly cristallines. Les variations sont dues au climat local et à l'inclinaison des modules (en toiture ou en façade)

- Il faut moins de 3 ans pour un système Photovoltaïque utilisant des modules photovoltaïques amorphes.

Avec une durée de vie de 30 ans, on peut dire qu'un système photovoltaïque va produire de l'électricité sans aucune pollution pendant près de 90% de sa vie.


Bilan énergétique d'un système solaire photovoltaïque raccordé au réseau

La consommation d'énergie nécessaire pour la fabrication de systèmes photovoltaïques est comparable avec l'énergie consommée dans l'extraction, le transport et le raffinage des énergies fossiles, mais celles-ci vont ensuite produire des déchets et contribuer à la pollution.

Une étude (publiée en avril 2006) réalisée par l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA), donne une analyse comparée du bilan énergétique de systèmes photovoltaïques dans le monde.

Les conclusions de l'étude pour la France



PARIS LYON MARSEILLE
toiture façade toiture façade toiture façade
Production annuelle (kWh/kWc) 872 595 984 632 1.317 878
Temps de retour énergétique en années 2,9 4,3 2,6 4,0 1,9 2,9

D'après le document en anglais "Compared assessment of selected environmental indicators of photovoltaic electricity in OECD cities. "Voir Brochure-indicateurs_26_pays.pdf


L'énergie grise

On appelle " énergie grise" l'énergie nécessaire pour permettre la consommation de l'énergie utile

Si l'on prend l'exemple du chauffage à mazout, la mesure du niveau du réservoir constitue la seule indication de la consommation d'énergie qui est fournie. Mais a cette consommation directement perceptible s'ajoutent les éléments suivants:
- production du carburant (extraction et transport du pétrole, raffinage, désulfuration, livraison)
- construction de la chaudière à mazout (fabrication, chauffage et éclairage des usines correspondantes)
- construction des infrastructures (réservoir à mazout et cheminée, énergie électrique pour l'exploitation de la chaudière et des pompes de circulation)
- entretien du système de chauffage (pièces de rechange, ateliers de service technique, ramoneur, contrôle officiel des valeurs d'émission)
- élimination ou recyclage (chaque étape du processus produit des déchets).

La somme de l'énergie consommée pour ces besoins annexes est appelée "énergie grise" et il faut une certaine quantité afin de produire de l'énergie utile. Cependant, le rapport entre l'énergie grise et l'énergie utile est positif pour les énergies renouvelables et négatif pour tous les autres supports énergétiques.

Quel est l'énergie grise incorporée dans l'installation et l'utilisation d'un système photovoltaïque ?

Les cellules photovoltaïques mono et polycristallines sont fabriqués à partir de tranches de silicium cristallisé. La purification et la cristallisation de silicium sont les parties du procédé de fabrication qui demandent le plus d'énergie. Ensuite, il faut couper le cristal en tranches et les assembler en module.

Le calcul de l'énergie consommée pendant ce procédé est complexe car l'industrie photovoltaïque récupère une partie du silicium de l'industrie micro-électronique et d'autres facteurs concernant le conditionnement entre en jeu. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système photovoltaïque raccordé au réseau est estimée à environ 600 kWh/m2.

Dans le cas le modules photovoltaïques amorphes, très peu de matériau semi-conducteur est utilisé et c'est la fabrication du support de la couche mince qui demande la plus grande quantité d'énergie. L'énergie nécessaires pour la fabrication et l'installation d'un système photovoltaïque raccordé au réseau est estimée à environ 420 kWh/m2.

La croissance constante du marché mondial encourage l'industrie photovoltaïque à améliorer les performances des modules et des procédés de fabrication industrielle. Ainsi la part d'énergie grise diminue par rapport à la productivité globale.


L'énergie grise incorporée dans les systèmes photovoltaïques
mesurées en années de production, suivant les techniques
actuelles et les techniques prévisibles dans un avenir proche.
D'après le NREL, Ministère de l'Énergie des Etats-Unis

Et les éoliennes ?

Les éoliennes les plus performantes produisent jusqu'à 35 fois plus d'énergie qu'il a fallu consommer pour leur fabrication.
D'après une étude (avril 2005) du fabricant Vestas au Danemark:
- L'éolienne "off shore" V90 de 3 MW produit l'énergie nécessaire pour sa fabrication dans 6,8 mois et elle est conçue pour fonctionner 20 ans. Pendant ces 20 ans, elle doit produire 280.000 MWh et ainsi évite l'émission de 230.000 tonnes de CO2 (par rapport aux émissions d'une centrale thermique au charbon utilisée au Danemark, et en France pendant l'hiver).
De plus, la plupart des composants de l'éolienne peuvent être recyclés en fin de vie.

Recyclage des panneaux photovoltaïques

La plus ancienne centrale solaire allemande de 600 kW, sur l'Île de Pellworm dans la mer du Nord a dépassé la durée de vie prévue de 20 ans, et sera réhabilité.
L'entreprise Solar World AG (www.solarworld.de) propose de recycler les modules
photovoltaïques fabriqués par AEG-Telefunken en 1983. Les panneaux seront d'abord fondus afin de séparer les composants. Ensuite, les cellules en silicium seront soumises à un procédé de purification qui va permettre leur réutilisation dans des nouveaux modules photovoltaïques.

Ces nouveaux panneaux photovoltaïque auront une garantie de 25 ans et l'énergie grise incorporée seront nettement inférieure aux panneaux avec des composants neufs.

Quelques références sur le web

Une étude (publiée en avril 2006 en anglais) réalisée par l'Agence International de l'Énergie et la fédération de l'industrie photovoltaïque européenne (EPIA) "Compared assessment of selected environmental indicators of photovoltaic electricity in OECD cities. "Voir Brochure-indicateurs_26_pays.pdf

Un document de synthèse en anglais sur le site du NREL (National Renewable Energy Laboratory) qui est un laboratoire du Ministère de l'Énergie des Etats-Unis. http://www.nrel.gov/docs/fy04osti/35489.pdf

L'énergie "grise" (Markus May, Sonnen Energie - No6/97, décembre 1997) http://membres.lycos.fr/yvesrenaud/Ecologie/grise.html

Et le site de Jean-Marc Jancovici avec des chiffres et des idées concernant l'énergie et le réchauffement de la planète http://www.manicore.com/documentation/environnement_prospective.html



Etude issue du site: http://www.outilssolaires.com/pv/prin-bilan.htm

15 octobre 2007

Iphone: Apple de nouveau épinglé par Greenpeace

Dernière provocation en date de l'organisation écologiste Greenpeace : une vidéo qui fustige Apple pour avoir utilisé dans son téléphone mobile iPhone des composants chimiques jugés dangereux que d'autres fabricants comme Nokia ou Motorola ont déjà éradiqué de leurs produits. Greenpeace tance vertement Apple et Steve Jobs, lequel publiait en mai dernier une lettre ouverte dans laquelle il se félicitait des progrès accomplis par la firme en matière de respect de l'environnement.

Greenpeace explique avoir disséqué un iPhone et découvert que l'appareil contenait des agents ignifuges bromés, concentrés dans l'antenne jusqu'à représenter 10% de son poids total, ainsi que des phtalates toxiques, localisés dans le revêtement plastique des écouteurs. L'organisation remarque par ailleurs que la batterie de l'iPhone, collée à l'intérieur du boitier, se prête particulièrement mal à l'extraction, ce qui risque de poser problème au moment du recyclage des combinés usagés.

En conséquence, Greenpeace appelle Apple à respecter les engagements formulés par Steve Jobs et à faire au moins aussi bien que ses concurents Nokia, Motorola ou Sony Ericsson, qui ont déjà avec succès évincés certaines substances dangereuses de leurs téléphones mobiles.

http://www.youtube.com/watch?v=dBF_AkaXRG4

Brève issue de clubic.
Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (3): Prix international d'architecture durable

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Prix international d'architecture durable

Lundi 24 septembre 2007 le jury du prix international d'architecture durable « Collection manifeste d'architecture du XXIème siècle en Seine Aval » réuni à la Villa Savoye à Poissy a désigné son lauréat, l'architecte autrichien Hermann KAUFMANN, pour la construction de la 1ère maison du musée à ciel ouvert de la Seine aval dans les Yvelines.
Un prix spécial du jury a été décerné à l'architecte indien Balkrishna DOSHI

En avril 2006, le Conseil général des Yvelines, l'Etablissement public d'aménagement du Mantois Seine Aval (EPAMSA) et la Cité de l'Architecture et du Patrimoine, ont lancé un prix international d'architecture durable : la « Collection manifeste d'architecture du XX° siècle en Seine Aval ». Il vise à récompenser un architecte pour son travail en termes de développement durable. Chaque année, le lauréat de ce grand prix d'architecture construira dans l'une des 51 communes de Seine-aval, une habitation témoin de sa réflexion en matière d'architecture durable. En 2058, ce seront donc 51 maisons qui marqueront la Seine-Aval d'une empreinte architecturale sans précédent, dans les pas de Le Corbusier et sa Villa Savoye à Poissy ou de Mallet-Stevens avec la villa Paul Poiret, à Mézy-sur-Seine.

La cérémonie de remise du prix s'est déroulée en présence de Pierre Bédier, Président du Conseil général des Yvelines, François de Mazières, Président de la Cité de l'architecture et du patrimoine, Nicolas Samsoen, Directeur général de l'Etablissement Public d'Aménagement du Mantois Seine-aval, des membres du jury et des 5 architectes nominés.

La collection manifeste d'architecture du XXième siècle en Seine Aval : un projet "éco-culturel" pour le territoire des Yvelines

Le prix international d'architecture durable « collection manifeste d'architecture du XXIème siècle en Seine Aval » porté par l'EPAMSA, la Cité de l'architecture et du patrimoine et le Conseil général des Yvelines est avant tout un projet pour le territoire de la Seine Aval, situé sur la partie nord du département des Yvelines. Il s'inscrit dans le cadre de l'OIN décidée le 6 mars 2006 dont l'objectif est de faire du territoire de la Seine Aval, puissant pendant les Trente Glorieuses, puis lourdement frappé par la désindustrialisation et marginalisé par la dynamique des villes nouvelles, un espace de développement de premier plan.

Au plan local, l'OIN Seine Aval est née d'une volonté de revanche, d'une mobilisation collective des habitants, des élus, des décideurs de ce territoire et de celle en particulier du Président du Conseil général, Pierre Bédier, qui en est l'initiateur. Ce projet doit permettre le rééquilibrage avec les autres territoires Yvelinois, conformément aux orientations du Schéma départemental pour un développement équilibré des Yvelines (SDADEY).

Pour ce qui est du prix international d'architecture durable, la collection des 51 constructions qui va constituer progressivement un véritable musée à ciel ouvert, a pour ambition de contribuer au projet de développement et de renouveau du territoire porté de l'OIN.
Ce projet unique au monde dans sa durée, son ambition et sa nature va en effet permettre de marquer la Seine Aval d'une emprunte nouvelle basée sur un patrimoine architectural exceptionnel et exemplaire en terme de développement durable.
Au-delà, il va faire bénéficier à l'ensemble du territoire des Yvelines d'un rayonnement culturel international nouveau.
Pour le Conseil général, ce projet est particulièrement représentatif de la volonté départementale d'agir pour un développement intelligent et durable du territoire.


« Durant 30 ans, a été fait sur le territoire de Seine Aval tout ce qu'il ne fallait pas faire en termes de développement durable. On a fait du développement consommateur d'énergie, gaspilleur d'espaces et massacrant les paysages donc aujourd'hui, l'idée est d'inverser tous ces principes en Seine Aval et plus largement dans l'ensemble du département des Yvelines.

La Seine Aval doit désormais devenir exemplaire en matière de développement durable. Il faut bien sûr penser au patrimoine que nous laisserons aux générations futures

Je crois en la puissance des oppositions pour créer l'étincelle, pour créer l'image et c'est pour cela que nous nous engageons dans ce défi : faire qu'ici où le développement n'était pas durable, il le devienne enfin.

Pour le Conseil général des Yvelines, cette opération est, avec le musée Maurice Denis à Saint-Germain-en-Laye et l'Abbaye de Port Royal, l'un de nos projets culturels phares. »

Le Président du Conseil général


Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (2): Grands prix du salon Ecobuilding

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Grands prix du salon Ecobuilding:
Le salon professionnel international de la performance énergétique et environnementale des bâtiments et du développement durable des territoires, Ecobuilding Performance se tient du 18 au 20 septembre 2007 à Paris Expo. Le 18 septembre, Jean-Pierre Bardy, inspecteur général des Ponts et Chaussées, sous directeur à la direction générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction, directeur de la qualité du développement durable de la construction, ministère de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables, a remis les Grand prix EcoBuilding Performance.
Les Grands Prix Ecobuilding Performance visent à mettre en avant des actions concernant les performances énergétiques et environnementales des bâtiments et le développement durable des territoires. Les Grands Prix récompensent les équipes d'acteurs ayant contribué à des opérations de construction, d'adaptation ou de gestion de bâtiments ou des projets d'aménagement, de renouvellement ou de gestion du cadre de vie bâti des territoires. Toutes ces opérations sont réalisées ou à minima décidées.

3 Grands Prix ont été décernés :

-Le Grand Prix ''Efficacité Energétique et Environnementale des Bâtiments'' 2007 récompense l'Assemblée Nationale du Pays de Galles (Cardiff, achevé en 2005) pour son recours à la ventilation naturelle, maîtrise de l'éclairage, récupération des eaux pluviales (Conception : Rogers Stirk Harbour & Partners, ARUP).

Le Mentionné 2007 de ce prix sont les bureaux du SYDEL 71 à Mâcon, en chantier dont l'Architecte est Nicolas Favet.

-Le Grand Prix ''Cadre de Vie Bâti Durable'' a été attribué au quartier d'Eco - Viikki en Finlande. Le Mentionné 2007 de ce prix récompense la Cité-jardin du Petit Bétheny (Bétheny, achevé) qui concerne 111 logements individuels et 100 logements collectifs dont l' Architecte est BCDE.

-Le Grand Prix ''Bâtiment de Très Grande Hauteur'' a été attribué à la Ville d'Issy-les-Moulineaux, pour la Tour Mozart qui concerne la déconstruction/reconstruction d'une tour obsolète et amiantée. Sa livraison est prévue en 2010 (Conception : Arquitectonica). Le Mentionné 2007 : le projet de Tour Maroc Telecom à Rabat s'est vu attribuer une mention pour ce prix. Le projet dont le concepteur est Jean-Paul Viguier, est en cours d'appel d'offres.

Un prix spécial du jury a été attribué au Village d'Arunthangavillai (Inde, achevé) qui a reconstruit 25 maisons en prenant en compte à la fois l'urgence et les besoins pérennes des habitants (Conception : Architecture & Développement).

Publié pour le Blog Action Day

Les prix du développement durable (1): Zumtobel group award

Le développement durable aura été à l'honneur durant le mois de septembre 2007, avec l'avènement de trois nouveaux prix: le Zumtobel group award, décerné le 14 septembre 2007 au Kunsthaus de Bregenz; les Grands prix du salon Ecobuilding à la porte de Versailles, le 18 septembre 2007 et le Prix international d'architecture durable, dont le jury s'est réuni dans la Villa Savoye le 24 septembre 2007.

En détails:

  • Zumtobel group award:
A l'origine de ce prix, l'entreprise de luminaires autrichienne basée à Dombirn, Zumtobel, consciente de l'enjeu et de ses responsabilités dans le réchauffement planétaire, a eu l'idée de s'associer à The International Architecture Forum Aedes, engagé depuis déjà longtemps dans les recherches sur l'architecture durable.
Vendredi 14 septembre 2007, dans le célèbre centre d'exposition Kunsthaus de Bregenz en Autriche, plus de 300 invités, comprenant les principaux architectes, artistes et journalistes internationaux, ont assisté à la remise d'un prix de 140 000 € récompensant des projets d'architecture contemporaine et d'ingénierie à la fois respectueux de l'environnement, non-polluants et inscrits dans un souci de développement durable.

Cette récompense se divise en deux catégories :

La catégorie « Environnement construit » concernait des réalisations exceptionnelles, mises en oeuvre ces deux dernières années, dans les secteurs de l'architecture, l'ingénierie et la conception urbaine. Le Jury a récompensé l’agence Morphosis Architects pour la construction du "Bâtiment Fédéral de San Francisco", convaincu par son système de ventilation naturelle et son utilisation ingénieuse de l'espace. Par ailleurs, le bâtiment combat avec succès la pollution en milieu urbain. Thom Mayne, Président de l'agence, a remis son prix de 80 000 € à l'association environnementale américaine Global Green. Le Directeur de l'association, Matt Petersen, s'est déclaré très touché par ce geste généreux qui apporte une aide précieuse aux opérations de secours, comme la reconstruction de la Nouvelle Orléans suite au passage de l'ouragan Katrina.

La catégorie « Recherche & Initiative » avait pour objectif d'honorer les initiatives et les projets de recherches en cours de la part d'organisations non-gouvernemantales, d'étudiants, de groupes indépendants ou individuels. Le prix a été attribué à Schlaich Bergermann Solar, Stuttgart (Allemagne), pour la conception de la "Solar Updraft Tower". Basée sur une idée à la fois simple et brillante, cette tour transforme l'énergie solaire en électricité en utilisant les ressources locales existantes. Ce projet est particulièrement adapté et bénéfique pour les pays en voie de développement.

Ces deux projets ont été sélectionnés parmi une liste de 40 projets, tous soumis à un réseau mondial d'experts en architecture et ingénierie.

Publié pour le Blog Action Day

12 octobre 2007

Le Nobel de la paix décerné conjointement à Al Gore et au GIEC



L'ancien vice-président américain Al Gore et le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) ont obtenu, vendredi 12 octobre, le prix Nobel de la paix 2007. Le prix leur est conjointement décerné "pour leurs efforts de collecte et de diffusion des connaissances sur les changements climatiques provoqués par l'homme et pour avoir posé les fondements pour les mesures nécessaires à la lutte contre ces changements", a déclaré, à Oslo, le président du comité Nobel norvégien, Ole Danbolt Mjoes.

Ancien vice-président de Bill Clinton et candidat démocrate malheureux à la Maison Blanche en 2000, Al Gore, 59 ans, est revenu sur le devant de la scène l'an dernier avec son livre et documentaire, Une vérité qui dérange, qui tire la sonnette d'alarme face au réchauffement de la planète. Primé aux Oscars, le film de 96 minutes a contribué à vulgariser un sujet complexe et à sensibiliser l'opinion publique à la menace climatique. "L'ex-futur président des Etats-Unis d'Amérique", comme Al Gore se présente avec dérision, a été consacré cette année par le magazine Time comme l'une des 100 personnalités les plus influentes au monde. Dès l'annonce du comité Nobel, il s'est dit "très honoré", affirmant que "cette récompense a encore plus de signification car j'ai l'honneur de la partager avec le GIEC, l'organisme scientifique le plus important au monde".

"NOUS SOMMES TOUS DANS LE MÊME BATEAU"

Réalisant un véritable travail de fourmi, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) expertise et compile les recherches effectuées par des milliers de scientifiques à travers le monde. Ses rapports, résultats de délicates tractations entre délégations des différents Etats, fournissent un solide socle de connaissances aux décideurs politiques. Parmi ses principales conclusions, le GIEC prédit une hausse de 1,8 à 4 °C de la température moyenne planétaire d'ici à 2100, un réchauffement dont l'origine "très probable" est liée à l'activité humaine. Limiter cette hausse à 2 °C aurait un coût "relativement modéré", selon les chercheurs, soit une baisse de 0,12 % du taux de croissance du PIB à partir de 2030.

"Je ne suis qu'un symbole", a réagi le président du GIEC, l'Indien Rajendra Pachauri. "Les vrais lauréats de cette récompense, ce sont la communauté scientifique, qui contribue aux travaux du GIEC, et les gouvernements qui soutiennent son action", a-t-il dit, espérant que l'attribution du Nobel à des défenseurs de l'environnement crée un "sentiment d'urgence" face à la question du réchauffement climatique. "Nous sommes tous dans le même bateau", a-t-il conclu.

MESSAGE FORT À LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE

La distinction d'Al Gore et du GIEC parmi les 181 candidats en lice cette année lance un message fort à la communauté internationale, à quelques semaines de la conférence de Bali sur le changement climatique, qui se déroulera du 3 au 14 décembre. Celle-ci doit tracer la feuille de route pour de nouveaux engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre au-delà de 2012, après l'expiration de la première phase du protocole de Kyoto. Un texte que M. Gore a négocié pour les Etats-Unis, mais que George Bush n'a pas ratifié.

Le Nobel – un diplôme, une médaille d'or et un chèque de 10 millions de couronnes suédoises (1,09 million d'euros) – leur sera remis à Oslo le 10 décembre, date anniversaire de la mort de son fondateur, le savant et philanthrope suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite.


Source: Le Monde

11 octobre 2007

Le bâtiment, sa durabilité et ses risques sanitaires

Une polémique commence à enfler autour du rapport sur les causes du cancer en France rendu public jeudi 13 septembre dernier par un comité d’experts scientifiques. Ce rapport considère que les causes environnementales (qualité de l’aire, de l’eau, etc.) des cancers en France sont très faibles (moins de 1%) et met l’accent sur les causes comportementales (tabagisme, alcoolisme, etc.). Très critiqués par les scientifiques comme par les ONG, sa méthodologie comme son opportunité en pleine préparation du Grenelle de l’environnement sont mises en cause.

Ce débat ne peut rester étranger aux architectes tant il les interroge sur leur responsabilité de concepteurs des bâtiments où nous vivons et de prescripteurs des matériaux utilisés.

Les architectes dénoncent les dérives normatives qui conduisent à une utilisation de solutions techniques dissociées du contexte global de la construction. Les architectes revendiquent donc d’une part la garantie du processus de concertation et d’utilisation des matériaux et procédés les plus performants au regard de cet objectif. Ils condamnent d’autre part la sur-utilisation de la sous-traitance ces dernières années, qui a pour conséquence une détérioration de la qualité des mises en oeuvre par la restriction des choix techniques et des matériaux utilisés ainsi que par la spécialisation étroite des tâches.

On remarquera par ailleurs que nombre de matériaux sont autoproclamés « sains » sans études réelles. Il est donc nécessaire que les études scientifiques progressent et que le monde du bâtiment soit organisé de manière à les recevoir.

En outre, d’un point de vue écologique, un matériau sain n’est pas forcément un matériau écologique. Il est particulièrement délicat de définir et qualifier un matériau sain, si on n’examine pas l’ensemble de son cycle de vie et de ses impacts, notamment sous l’angle de sa « renouvelabilité » s’il s’agit d’une ressource ou d’un matériau naturel.

Pour construire durable, il faut reconsidérer les responsabilités de la chaîne de construction, de l’industrie des matériaux, à la conception et à la mise en oeuvre. Pour ce faire, les architectes proposent de revaloriser à travers la formation, les métiers du bâtiment tels que les maçons, les carreleurs, les charpentiers etc., car c’est aller dans le sens du développement durable. Les chambres des métiers du secteur du bâtiment (CAPEB, Compagnons, PME…) doivent saisir cet enjeu économique primordial pour le développement de l’emploi et l’amélioration de la qualité du bâtiment.


>> Pour en savoir plus sur les matériaux sains :
La lettre info n°5 des architectes au cœur du Développement durable

>> Pour en savoir plus sur le rapport sur les causes du cancer en France:
http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13999
http://www.grenellorama.fr/2007/09/14/cancer-un-rapport-de-propagande/

Chaudières à bois : une alternative aux énergies fossiles

Largement répandu dans les pays nordiques, le chauffage au bois-énergie est encore peu développé en France. Il intéresse pourtant de plus en plus collectivités et particuliers en raison de la hausse du prix des énergies fossiles.
Le bois, première énergie renouvelable en France, est destiné à être de plus en plus prisé. L’installation d’une chaudière bois coûte certes plus cher qu’une chaudière fioul ou gaz, mais elle bénéficie d’un crédit d’impôt de 50 % et de diverses subventions selon les régions. Le coût du combustible, sous forme de bûches, granulés ou autres bois déchiquetés est quant à lui très économique. En outre, répondant à tous types d’installation, les chaudières au bois-énergie ont des performances élevées et permettent la limitation des émissions de gaz à effet de serre. Elles n’ont aujourd’hui plus rien à envier aux chaudières "classiques"…
Quelques produits


Chaudières automatiques à granulés de bois : le chauffage bois facile.
La hausse des prix de l’énergie rend les chaufferies à granulés compétitives. Du coup, cette technologie, parce qu’aussi très performante, s’affirme comme une alternative aux systèmes habituels fioul et gaz.

L’Entrepreneur n°213
Lire la suite (pdf 311 ko)

Plus d'infos:
Sur le site de l'Itebe, Institut technique européen des bio-énergies, tous types d'infos pour les installateurs, clients et producteurs de bois énergie :
www.itebe.org



Dossiers sur le chauffage au bois et le label Flamme Verte sur le site de l'Ademe :
www.ademe.fr/particuliers
www.ademe.fr/htdocs